Leur nom et Jeunesse et Montagne

Leur nom et Jeunesse et Montagne

Certains ont créé le mouvement, d'autres l'ont encadré, beaucoup se sont simplement portés volontaires et enfin, quelques uns ont donné leur nom aux groupements et équipes.

Le devoir de mémoire les concerne tous.

Afin de mieux les connaître, une fiche de présentation sera réalisée pour certains d'entre eux. Nulle priorité n'existe hormis celle de posséder la matière pour rédiger chaque fiche.

Faites nous parvenir les éléments qui vous tiennent à coeur, nous assurerons la transcription sur le site.



La liste alphabétique des noms

ARCHAIMBAULT Henry  -  ARLAUD Jean  -  ARNOUX Maurice  -  ASSOLANT Jean Charles  -  AUBRY Etienne Charles Louis  -  BARDIN Paul  -  BARRAL Gilbert André Fernand  -  BARRAU de LORDES  -  BERAN Jendrick  -  BERTROU Jean Paul Marie  -  BEUGNETTE Paul Albert  -  BLANCHET Michel Yvan  -  BONNAMOUR Marc  -  BONNET Honoré  - BORDIER Joseph Marie -  BRECHU Jules  -  CACHAT André  -  CASANOVA Pierre  -  CASTANIER Pierre  -  CAVALLI Jérome  -  CHAPPAZ Gilbert  -  COCHE Raymond  -  CODURI Sylvain  -  COUTTET James  -  DAGNAUX Jean  -  DAMIANI Joseph Antoir Roger  -  DE DAMPIERRE Audoin Marie  -  DE GAIL Henri  -  DE la PORTE du THEIL Paul Marie Joseph  -  DE L'EPINEY Jacques  -  DE LESSAN Robert Marie  -  DE ROHAN-CHABOT Henri  -  DE ROUSSY de SALES André  -  D'HARCOURT Bernard Gabriel Jean  -  DUBOURG Jean  -  FAURE Jacques  -  FLANDI Augustin  -  GEOFFROY Ernest  -  GUIEU Régis  -  GUILLAUMET Henri  - GUYOT Jean  -  HEIDSIECK Charles Marie Robert Patrick  -  HERTAUT André  -  HYVERNAULT Pierre René  -  JAUBERT Jean-Louis  -  LAGARDERE Francis  -  LACHENAL Louis  -  LAMON Jean  -  LAPORTE  - LE BIHAN Marcel  -  LECLERC de la HERVERIE Jacques François  -  LEFROID André Paul  -  LENIAUD Marcel Henri  -  LEONARD André  -  LESAGE Jack  -  LE SELLIER de CHEZELLES Hubert  -  LESIMPLE Jean  -   MAILLOUX Louis  -  MERMOUD Fernand  -  MORLOT René  -  MOREL François Célestin  -  NOETINGER Jacques  -  OLLIVIER Robert  - PASTEAU Robert Marie Edouard  -  PATUREAU-MIRAND Raoul  -  PATURLE Jacques Marie François  -  PAYOT René  -  PECOU René Jacques  -  PEPIN René Eugène  -  PETIT de MIRBECK Hubert  -  PEYREGNE Marcel  -   -  PICARD  -  PLANTEGENET Paul  -  PRAGNERE Louis  -  RAMBAUD Albert  -  REBUFFAT Gaston  -  RIVERIEULX DE VARAX Alfred Roger  -  ROCABOY François  -  ROCOFFORT DE VINNIERE Raoul  -  ROUILLON Gaston  -  RUBY Jean Emile  -  SCOTTE Pierre  -  SILVESTRE DE SACY Marcel Marie  -  TERRAY Lionel  -  TESTOT-FERRY Alfred  -  THOLLON  Robert  -  TOURNIER André  -  TOURRES Pierre  -  TROUILLARD Roger Jacques AlbertVAGNOT Louis Joseph  -  VEDRINES Jules  -  VEYSSET Robert  -  VIGNES Bertrand  -  VILLERS  -  WILLIAME Robert

 

ARCHAIMBAULT Henry

Dessin J. NOETINGER paru dans  Air & Cosmos n° 1165 du 21 novembre 1987.

Le général Henry ARCHAIMBAULT  est né le 12 septembre 1905 à COSNE-sur-LOIRE.

Sorti de St CYR puis du Centre d'Études de l'Aéronautique de VERSAILLES, il obtint son brevet de pilote à AVORD.

En Juin 1927, il est affecté au 21ème Régiment d'Aviation de Bombardement de nuit à ESSEY-les-NANCY.

En Octobre 1934, il est affecté au Cabinet du Général PICARD, Chef d'État-major Adjoint de l'Air.

En Octobre 1936, il est admis à l'École de Guerre Aérienne.

En Avril 1940, lors d'une liaison avec l'Afrique du Nord, à bord d'un Caudron-Goëland, crash sur la plage de GANDIA (Espagne). Après son retour en France, il est affecté au G.C. III/3 à FEZ.

Le 20 aout 1940, il prend le commandement du groupe de chasse II/5 "LAFAYETTE" à CASABLANCA, succédant au Commandant HUGUES. 

Le 24 février 1941, le Général BERGERET le rappelle et lui confie l'installation clandestine de l'École de l'Air, près de TOULOUSE. Elle est ouverte à BELLEVUE, sous l'apparence d'un Centre Sportif. C'est le "PIÈGE CLANDESTIN" dont 39 poussins formeront la promotion STEUNOU (Claude BOURDEREAU, Jean CARDOT, Roland GLAVANY, Gaston GOUAUX, Pierre JARRY, André JOUBERT, Robert de NERVO, Jean MICHEL, Philippe WERTHEIMER et quelques autres, anciens de J.M.). 

En septembre 1941, l'École est officiellement transférée à SALON-de-PROVENCE, mais en novembre 42, elle est dissoute lors de l'occupation de la zone libre. Le Commandant ARCHAIMBAULT propose alors aux "poussins" de rejoindre J.M. 

Fin septembre 1941, le Commandant ARCHAIMBAULT est affecté au Cabinet du Général d'HARCOURT, Bureau de la Jeunesse aérienne, où il assurera la liaison avec J.M., avec Henri ZIEGLER et divers organismes de résistance.

En mai 1944, il est chargé de la Direction des Sports Aériens, à PARIS, rue d'Auber.

En octobre 1944, il est Inspecteur Général de la Main-d'oeuvre, puis rappelé dans l'Armée de l'Air.

Après la guerre, il assume de Hautes Fonctions à la 3ème région aérienne, au Commandement des Écoles, au Centre d'Enseignement Supérieur Aérien, à la 2ème région aérienne et enfin à la tête des Forces Aériennes Françaises en Extrême-Orient.

En 1957, sur sa demande, il est mis en congé du P.N., avec 4 800 heures de vol.

Il fut aussi un grand sportif, international de saut en longueur, rugbyman et skieur.

Il a rédigé un nombre important de documents concernant sa remarquable carrière mais aussi témoignant des activités de Jeunesse et Montagne et son implication dans la Résistance et la Libération de la France, faisant pièces à la sorte d'ostracisme qui souvent, encore, se fait jour, quant à l'Histoire de notre pays durant les années noires 1940-1945. Tous ces documents sont déposés au Service Historique de l'Armée de l'Air, où ils peuvent être consultés. 

Il a incontestablement été la cheville ouvrière, avec Monsieur Henri ZIEGLER, de la reconnaissance de J.M. par Monsieur MOREAU, alors Secrétaire d'État aux Forces Armées Air qui a accordé son Haut Patronage, en 1949. J'ai eu le privilège de rendre visites, à son invitation, au Général, dans ce qu'il appelait son "Pigeonnier" du Boulevard Berthier, où il passait chaque jour de longues heures, entouré d'une bibliothèque contenant une masse de documents sur lesquels il travaillait inlassablement, en historien de l'Armée de l'Air et de J.M., pionnier de ce que l'on appelle, à présent, le Devoir de Mémoire.

Tant que sa santé le lui a permis, il n'a jamais manqué une Assemblée Générale J.M. ou une réunion des "Parisiens". Il a toujours été un conseiller, écouté des présidents J.M. 

Il est décédé le 13 février 2001, à PARIS.

Commandeur de la Légion d'Honneur? Il était membre du Comité d'Honneur de JEUNESSE et MONTAGNE.

André GEORGES



ARLAUD Jean

Jean Arlaud naît en 1896. D'origine savoyarde, il découvre les Pyrénées en venant faire ses études de médecine à Toulouse.

 Au mois de mai 1913, il vient d'avoir 17 ans et intègre la section du CAF des Pyrénées centrales de Luchon. Il pratique alors la natation et à déjà randonné dans les Alpes.

En 1914, il est un membre fondateur du ski club Toulousain qui organise rapidement des collectives à ski. Jean Arlaud écrit alors ses premiers comptes-rendus de courses dans le bulletin du club.

Le 28 juin 1914, il réalise sa première première: avec Raoul Rives à la Dent d'Orlu.

La guerre de 14 l'éloigne des Pyrénées; il se met à la disposition de la Croix Rouge tout en continuant ses études de médecine. Après des débuts d'infirmier, il est nommé médecin auxiliaire en juillet 1916 et affecté en Macédoine.

Après la Guerre, il reprend avec ardeur ses activités montagnardes. Il fonde le 18 mars 1920 le Groupe Des Jeunes (GDJ).

Après une thèse brillante, il devient docteur et se spécialise dans la médecine physique et sportive.

Avec le GDJ, il dirige de nombreux camps: les succès s'enchaînent et Jean Arlaud réalise de nombreuses premières.

Le 06 juin 1927, avec Charles Laffont, il tente de réaliser la seconde ascension du couloir de Gaube, 38 ans après la première. Mais ils doivent faire demi tour au bloc de glace à la sortie du couloir. De retour à Gavarnie il va prier sur la tombe de Célestin Passet, le premier vainqueur du couloir, ou il dépose un peu de mousse cueillie dans le couloir.

Malgré cet échec, il réalisera deux belles premières sur le Vignemale. Le 07 août 1933 avec G.Lescamela et P.Souriac ils font la première de la pointe de Chaussenque par l'Aiguille des Glaciers et le 16 juillet 1926 il atteint le Col des Glaciers par la voie des séracs, avec Marie-Louise Orta et Charles Laffont.

Il participe en tant que médecin à l'expédition française au Karakoram en 1936.

Il prend part activement au développement du ski dans les Pyrénées et il devient président de la Fédération pyrénéenne de ski.

Le 24 juillet 1938, il se tue sur la crête des Gourgs-Blancs alors qu'il était en train d'organiser une deuxième expédition en Himalaya, essentiellement pyrénéenne. Il a 42 ans.

Il repose au cimetière Pyrénéiste de Gavarnie.

   

ARNOUX Maurice

Maurice ARNOUX est né le 7 septembre 1895 à Montrouge.

Il se couvre de gloire pendant le premier conflit mondial en obtenant cinq victoires et huit citations. 

Rentré dans la vie civile, il est à nouveau volontaire en 1939. 

Le Commandant ARNOUX est affecté au GC III/7 ou il obtiendra encore 2 citations. Il est mort le 6 juin 1940 au dessus d'Angivilliers, alors qu'il combattait seul contre 20 avions ennemis.




ASSOLANT Jean Charles

Jean Charles Abel Bernache-Assollant, dit Jean Assollant, est né à Versailles le 26 septembre 1905.

En 1924, après s'être engagé dans la Marine nationale, il s’engage à 19 ans dans l’aéronautique militaire. Il est sergent-chef du 34ème régiment d’aviation du Bourget.  Recruté par Armand Lotti comme pilote de l''avion Bernard "Oiseau Bleu" il traverse l'Atlantique le 13 juin 1929, avec la présence à bord du premier passager clandestin de l’histoire de l’aviation, Arthur Schreiber.

En 1933, LEFÈVRE et ASSOLANT tentent le record du monde de distance en ligne droite sur le parcours Oran - Indochine. Le raid est arrêté à Karachi après 6.300 km.

A partir de cette période, l'activité de LEFÈVRE et ASSOLANT est consacrée à Madagascar et à la Régie Air Afrique.  ASSOLANT occupe le poste de Directeur de la Navigation au Service Aéronautique de Madagascar. Il prolongera même le réseau aérien par une ligne Madagascar-La Réunion qui sera inaugurée le 9 décembre 1940.

Volontaire en 1939  contre l’Allemagne nazie, il intègre le Groupe de Chasse III/6 comme capitaine, adjoint au Commandant. Il est crédité de deux victoires en combat aérien. Il est ainsi cité à l’ordre de l’Armée de l’air. Après l’armistice de juin 1940, il est démobilisé et retourne à Madagascar.

On le retrouve Capitaine à l'Escadrille 565, formée le 1er juillet 1941 à Madagascar, et basée à une soixantaine de kilomètres de Diego-Suarez.

Le 5 mai 1942, Diego est bombardé par des bateaux Anglais, le 6 mai le débarquement est consommé et les unités françaises reçoivent l'ordre de se replier sur Tananarive. Cependant, une couverture aérienne est demandée le 7 mai : 3 avions décollent.

Les 3 avions ne rentreront jamais à leur base, 2 pilotes seront fait prisonniers par les Britanniques.Le troisième, le Capitaine ASSOLANT aux commandes d'un Morane-Saulnier MS.406 (immatriculé 995) de l'Escadrille de Chasse N°565, se heurte à neuf chasseurs embarqués Martlet britanniques du Squadron 881 de la Fleet Air Arm ayant décollé du porte-avions HMS Illustrious. 

Son avion abattu tombe en flammes, il n’en réchappe pas.

Les belligérants se rencontrèrent alors que les hostilités étaient officiellement closes depuis la veille 10 heures.

Le pilote anglais qui abattit ASSOLANT devait déclarer par la suite : "Si j'avais su que c'était ASSOLANT que j'avais en face de moi, je n'aurais jamais tiré" (rapporté par E. LE CŒUR, chef du SACM en 1942).

AUBRY Etienne Charles Louis

L'abbé Etiene AUBRY est né le 17 octobre 1911 à Laneuveville derrière Foug (54).

A Jeunesse et Montagne il est aumônier, entre ensuite dans la dans la résistance puis est interné.

En 1945 il est nommé prêtre de la Paroisse Saint Léopold de Lunéville où il devient bâtisseur en reconstruisant l’Eglise détruite par faits de guerre. La technique utilisée servira de modèle pour la construction de l'aéroport d'Orly.

D. GUYONNEAU relate, en 1954, dans le Bulletin intérieur n° 22 de Jeunesse et Montagne, en page 17, sa rencontre avec l'Abbé AUBRY. 

Le document "Hommes, monuments, événements de Lunéville : "L'église Saint Léopold" de la collection Lunéville 1000 ans d’Histoire publié par la Maison du Tourisme du Pays du Lunévillois retrace l’historique de cette réalisation.

L’abbé AUBRY décède à Nancy le 11 novembre 1979 mais se fait inhumer à Lunéville.


BARDIN Paul

Le Sous-Lieutenant Paul BARDIN du Groupe de Chasse III/2 a été abattu le 16 mai 1940 au cours d'un très violent engagement. Pris à partie par 6 avions ennemis il accepte le combat, abat 2 avions allemands avant de tomber lui-même à WIGNEHIES (Nord).





BARRAL Gilbert André Fernand 

Gilbert André Fernand BARRAL voit le jour le mercredi 16 février 1921 à Grenoble (38000).

Il est le fils légitime de Léon "Fernand" BARRAL, Officier, âgé de 26 ans et de Jeanne Marie Louise FAURE, sans profession, âgée de 24 ans.
Gilbert sera militaire.

Il entre à l’Ecole auxiliaire de Vichy le 19/09/1939 et s’engage la durée de la guerre à Roanne le 15/11/1939 au Bataillon de l'air 105.

Il obtient son brevet de  pilote militaire n° 28.882 le 5/02/1940, est affecté sur les Bases aériennes 125 Istres 01/04/1940, de Mostaganhem / Nouvion Algérie du 28/05/1940 et la Base dépôt de Blida le 30/08/1940.

Démobilisé le 9/09/1940, il rejoint Jeunesse et Montagne à St Nizier janvier 1941, à La Balme - Claix mars 41, à Buissard juin 1941 à St Julien en Champsaur puis La Banne d’Ordanche en stage vol à voile en aout 41, à Chaillolet hiver 1941/1942 et enfin à Chaillol le Vieux altitude 3200 le 21 mai 1942.

Le 1/12/1944, il est rappelé à l'activité sur la Base aérienne de Lyon Bron.

Il obtient le Certificat de contrôleur de piste n° 109 le 13/11/1946 puis fera toute sa carrière dans le contrôle aérien.

Gilbert prend sa retraite à Base Aérienne 102 Georges Guynemer Longvic le 16 février 1973, à l'âge de 52 ans, après 34 ans de service.

Il est décédé le mercredi 10 mai 1989, à l'âge de 68 ans, à Neuilly les Dijon (21800).


BARRAU de LORDES

Pilote au GB 2/38, l'Adjudant Barrau de Lordes fait parti, comme pilote, d'un équipage qui dans la nuit du 29 au 30 mai 1940 a effectué une mission de bombardement sur les arrières ennemis.

Au retour, les conditions atmosphériques se sont aggravées et à l'atterrissage sur le terrain de Chaumont, l'avion heurte un obstacle. Transporté à l'hôpital, l'Adjudant Barrau de Lordes décède peu après.

Décédé en service aérien commando, l'Adjudant Barrau de Lordes est titulaire de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire.


BERAN Jindrick

Le Lieutenant Jindrick BERAN, d'origine Tchèque, pilotait un Morane 406 au GC III/3 au moment de sa mort. II a été abattu le 12 mai 1940 à Wetteren en Belgique alors qu'il luttait avec l'Adjudant Chef Bassaguet contre 14 Messerschmitt 110.






BERTROU Jean Paul Marie

Il est né le 06/08/1902 à Tarbes (Hautes Pyrénées).

Saint-Cyrien de la promotion du chevalier Bayard (1922-1924).

Le Commandant BERTROU (Brevet de pilote n° 21297) commande le groupe de Chasse II/2 lorsqu'il est abattu en combat aérien le 13 mai 1940 à Regniowez (Ardennes).

Ce même jour le Commandant De GAIL faisant parti du même vol de patrouille, devait également trouver la mort.

Titulaire de 1941 heures de vol et 2 victoires aériennes, le Commandant BERTROU était Chevalier de la Légion d'Honneur depuis 1933.
 

BEUGNETTE Paul Albert

Paul Albert BEUGNETTE est né le 23 février 1921 à Fresnes en Saulnois (Moselle).

Ses parents, Aimé BEUGNETTE et Marie MUNIER possèdent un hôtel café restaurant ainsi qu’une exploitation agricole dans ce village.

Paul poursuit ses études au Lycée de La Malgrange à NANCY où il obtient le Baccalauréat 5 juillet 1939.

Le 22 août 1939, il est admis en école à Ambérieu en tant qu’élève pilote de carrière de l’Armée d l’Air.

Après la déclaration de guerre, il est affecté à l’Ecole de Pilotage n° 45 à Brioude (Haute Loire) où il passe son brevet de pilote d'avion privé.

Le 17 octobre 1940 versé, en tant que Cadre, au Groupement Jeunesse et Montagne. Il y restera 5 ans avec différents déplacements jusqu’à la suppression de JM. Il passera son brevet de Pilote de planeur au Centre de Vol à voile de La Montagne Noire le 6 avril 1941.

Nommé chef de patrouille sous contrat le 1-12-41. Nommé agent (1er Echelon) sous contrat le 1-4-42. Reclassé agent (3ème Echelon à/c du 1-1-43.

Mis à la disposition du service d’encadrement de la Production Industrielle à la date du 1-2-44. Nommé agent 4ème échelon le 1-4-44.

Rayé des contrôles du S.E.P.I.  et des cadres contractuels des chantiers de « Jeunesse et Montagne » le 15-6-44.

Affecté au Bataillon FFI, C.Q.F. de Blois, le 19-8-44 puis au Groupe Mobile Alsace-Lorraine (unité issue des F.F.I.) le 5-10-44, affecté à la 3ème Cie.

Muté à l’Ecole des E.O.R. du C.P.N. de Vichy à/c du 1-10-45. 

Muté à la 2ème Région aérienne, EM, le 1/46.

De 1946 à 1959, il poursuit sa carrière dans l’Armée de l’Air en tant que PNNSG et se retire en fin de contrat à Fresnes en Saulnois. Il décède le 29 mars 1998 à Metz.


BLANCHET Michel Yvan

Michel, Yvan BLANCHET, né le 21 août 1918 à Paris, obtient le titre d'Elève Officier de Réserve à compter du 20 avril 1939. Il est nommé aspirant le 15 septembre de la même année. Il obtient le brevet d'observateur en avion le 15 septembre 1939, brevet n° 4645.

Il est affecté au Groupe aérien d'observation 507 à Luxeuil en qualité d'observateur le 15 septembre 1939. Promu au grade de Sous-Lieutenant de réserve au mois de mars 1940, il est affecté au G.A.O. 509 à Tours (forces aériennes du 9ème Corps d'armée) le 10 avril 1940.

BLANCHET disparaît le 5 juin 1940, en service aérien commandé, au cours d'une mission de reconnaissance dans la région de Saint-Valéry-sur-Somme. Attaqué par plusieurs patrouilles successives de chasseurs ennemis, il est abattu dans la région de Campneuville (Seine-Inférieure) au lieu-dit "Le Boussy". 

Son corps repose au cimetière de Campneuville.

Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume, une citation à l'ordre de l'armée aérienne, à titre posthume également, lui fut décernée.


BONNAMOUR Marc

La vie de Marc BONNAMOUR – 1920 / 1993  - Biographie transmise par sa fille Odile de concert avec sa fratrie.

Son enfance

Marc Bonnamour voit le jour le 22 mai 1920 à Lyon. C'est aussi dans sa ville natale qu'il décèdera le 4 août 1993. Il est l’aîné d’une fratrie de trois garçons.

Albert Bonnamour, son père, est un homme profondément humain, qui a réussi professionnellement à Lyon dans une fabrique de soierie.

Marc voue une grande admiration pour sa mère, Marguerite Boiron, belle et grande femme, discrète, qui empreint l'éducation de ses trois enfants.

Lyon, scolarité à l’école Ozanam et au lycée Ampère, tout en profitant d’une maison de famille à Mollon, petit village des bords de l’Ain.


Le droit comme profession

Après ses études à la faculté de droit de Lyon, Marc est accueilli par son grand-père maternel, Charles Boiron, dans son étude d’avoué et celui-ci sera fier de lui confier sa succession professionnelle.

Marc participe activement au Centre des Jeunes Patrons, à la vie de la Fédération des Avoués de France, en assumant même la présidence. Il œuvre pour la fusion des professions d’avoué et avocat.

Fuyant les bling-bling de la vie publique, il est très apprécié et respecté de ses confrères.


Une personnalité entre audace et sagesse

Surnommé au barreau "l'avocat'ltitude", Marc est très grand, 1 m 93, bel homme et mince, chaussant du 48 ! Taiseux, calme, simple dans ses goûts, généreux mais peu dispendieux. Il murit ses réflexions, sait faire preuve de fermeté. Il hérite d'une retenue familiale dans l'expression de ses sentiments.

Même s’il peut impressionner par sa taille et une forme de sévérité, il sait être proche des gens. Des agriculteurs ou des femmes en difficulté conjugale n’hésitent pas à le solliciter pour des conseils juridiques.

Ses petits-enfants l’adorent.

Pédagogue, en montagne il s’adapte à ceux qu’il initie au ski ou à la randonnée et leur apprend à doser leur effort. Il goûte volontiers à la vie de pleine nature et aux voyages, mais apprécie aussi la lecture, l'art contemporain, la chorégraphie moderne ou le TNP de Planchon et pourquoi pas, une bonne dégustation de vin, comme le Saint-Joseph familial.

Il noue de solides amitiés durant toute sa vie, y compris à Jeunesse et Montagne. Il reste fidèle à ses valeurs et proche de la gauche dans son analyse géopolitique.


Une vie d'engagements

Le scoutisme
Louveteau, puis scout. Avant de démarrer sa vie professionnelle, il s’engage pendant un an dans le mouvement et prend des responsabilités au plan national.

Jeunesse et Montagne
Il rejoint JM, conciliant les valeurs de résistance, montagne et humanisme, en période de guerre. Il en devient cadre. "Infatigable", il mène les marches : Montroc, le Valgaudemar, l’Auvergne, etc.

Sa famille
À JM, Jean Guyot fait partie de l'équipe que Marc encadre. En octobre 1944, Marc se fait voler sa voiture et Jean Guyot le ramène dans sa famille à Grenoble. Ainsi il fait la connaissance de la sœur de Jean, Denise, qu’il épousera le 8 mars 1945.
Tous deux décident de fonder une famille nombreuse, cinq enfants en sept ans. Le voilà, à 33 ans, en charge d'une maisonnée bouillonnante.

Il développe le goût de la montagne et de la nature chez ses cinq loupiots.

En couple, il chemine avec des amis, au sein d’une fraternité du mouvement "Vie Nouvelle". Des temps de partage religieux et solidaire.


En famille, avec ses amis, ses collègues, son charisme et son intégrité le placent naturellement en "premier de cordée".



BORDIER Joseph Marie

Joseph Marie BORDIER est né le 28 août 1908 à Rennes (Ille et Vilaine)

Il est Saint-Cyrien, promotion "Pol Lapeyre"

Le Commandant BORDIER appartenait au groupe de chasse II/3, il devait disparaître le 26 août 1941, en attaquant une batterie de D.C.A. dans la région de Qastal, lors des combats contre les Alliés, au Levant.

Il est Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1339-1945, Chevalier de l'Etoile d'Anjouan (Madagascar) et cité à l'ordre de l'Armée. Mort pour la France.

Crédit photo : Bruno BAVEREL. Cette photographie est sous licence d'usage CC BY-NC-SA 2.0.


BRECHU Jules

Jules BRECHU est né le 27 septembre 1917 à Tenango de Rio Blanco (Mexique).

Ses parents avaient émigré au Mexique avec l’espoir d’y trouver du travail.

Il revient à Barcelonnette à 12 ans pour suivre ses études au collège et y apprend alors à skier.

Après la déclaration de la Seconde Guerre mondiale il est fait prisonnier. Il reste deux ans dans un camp de travail en Allemagne, est blessé puis rapatrié en 1942.

Lorsqu’il est guéri, il intègre le centre Jeunesse et Montagne d’Ancelle en tant que Moniteur Alpin. Il y rencontre sa future épouse, Marthe.

Après la guerre, il prépare les diplômes de moniteur de ski et guide de haute montagne en compagnie d’anciens de J&M comme Lionel Terray, Louis Lachenal, Gaston Rébuffat.

Après avoir été nommé dans plusieurs centres UNCM il est muté au Bez, de la vallée de la Guisane, en 1946.

Il y enseigne le ski et y fait le guide. Il installe un local dans lequel son épouse loue des équipements de ski. En 1973, il ouvre le magasin BRECHU Sports dans la station de Serre Chevalier.

Ses descendants deviennent à leur tour moniteurs de ski.

Jules est décédé le 1er septembre 1998 à La Salle des Alpes (Hautes Alpes).


CACHAT André

Ancien instructeur alpin au Centre-Ecole.

Il  mort en montagne le 21 juillet 1943.


CASANOVA Pierre

CASANOVA est, avant la guerre, le pilote des personnalités, (DALADIER, GAMELIN etc.). 

Pilote à Air France, il a participé à la création de la Compagnie avec ses amis MERMOZ, DORAT, GUILLAUMET etc. 

Il a trouvé la mort à bord d'un Dewoitine dans un accident en Afrique du Nord, le 29 septembre 1942. 

Pierre CASANOVA totalisait 7500 heures de vol tant civile que militaire.

Chevalier de la Légion d'Honneur depuis le 22 janvier 1936, il est cité à l'ordre de la Nation.


CASTANIER Pierre

Le Commandant Pierre CASTANIER est né le 12/02/1903 à El Biar (Algérie).

Polytechnicien de la promotion 1923 - École supérieure de guerre aérienne en 1938 - Pilote de Chasse - A l'Etat Major de l'Armée de l'Air en 1939, Il réclame une affectation dans une unité combattante et devient Commandant du GC 3/6 en décembre 1939 - Crée les insignes "Masque Tragédie" (5ème escadrille) et "Masque Comédie" (6ème escadrille) - 

Il commandait le Groupe de Chasse III/6 (un de ses adjoints était le Capitaine ASSOLANT). 

Le 24 mai 1940, Il est à la tête d'une patrouille de 3 Morane Saulnier MS 406 opérant dans la région de Cambrai quand elle est prise à parti par trois groupes de Messerschmitt - Le Commandant CASTANIER tombe à Lambres lès Douai - Mortellement blessé, il décédera le lendemain à Lille.

Il est titulaire de la Légion d'Honneur.



CAVALLI Jérome

Jérome CAVALLI, est né le 25 octobre 1905 à Lapey­rousse-Mornay (Drôme). Engagé dans l'Armée de l'Air en 1924, il devient sous-officier avant de retourner dans le civil en 1931.

CAVALLI se consacre à l'aviation et il devient un pilote d'essai et d'acrobatie très connu dans le milieu aéronautique des années 1932/1940. Mobilisé comme sous-lieutenant en 1939, il est démobilisé en juillet 1940.

Rappelé en activité au mois de janvier 1943, il est affecté au Groupe de Chasse 2/5 "Lafayette".

Basé à Thelepte (Tunisie), il est mortellement blessé le 3 février 1943 à la suite d'un bombardement et mitraillage du terrain par la chasse allemande.

Titulaire d'une citation et de la Légion d Honneur à titre civil, le sous-lieutenant CAVALLI possédait 2283 heures de vol dont 725 à titre militaire.

COCHE Raymond

Raymond Coche est né le 26 janvier 1904 à Valence (Drôme)

C'est un officier des troupes de chasseurs alpins, alpiniste et explorateur français.

En 1935, le capitaine Raymond Coche participe avec Roger Frison-Roche et Pierre Ichac, Chasseloup-Laubat et Lewden, à une expédition dans le Hoggar. La mission Coche se distinguera par deux hauts faits :
    -  la première ascension du Garet El Djenoun (2 330 m), « montagne des génies », restée jusque-là inviolée ;
    -  la découverte officielle des sites rupestres du Hoggar (Mertoutek (en)), dont la mission de Henri Lhote réalisera les relevés.

En août 1940, le commandant Raymond Coche, chasseur alpin du 6e BCA, de retour de l'expédition française victorieuse en Norvège (Narvik), est parmi les fondateurs de l'organisation Jeunesse et Montagne, destinée à occuper une jeunesse démobilisée par la défaite de juin 1940.

Il rejoint les FFI du Dauphiné. Habitant à Monêtier-les-Bains, où il a fait construire un chalet, il se cache dans la montagne tandis que sa famille y vit.

Raymond Coche devient général de division en 1962. Il est l'organisateur des premiers salons d'aménagement de la montagne. Marié en 1927, il est père de six enfants, nés entre 1932 et 1948.

Il est mort le 24 novembre 1996 à Grenoble


CODURI Sylvain

Sylvain CODURI est breveté mécanicien avion  le 31/03/1939.

Il part pour l’Algérie puis le Maroc et revient en France le 6/12/1940.

Il intègre Jeunesse et Montagne du 7/12/1940 au 31/03/1944, date à laquelle il passe dans les FFI.

Du 1/12/1944 au 8/05/1945 il est mécanicien mitrailleur sur le Junker 88A-4  au sein du Groupe de Bombardement DOR qui devient le GB 1/31 Aunis. Ce Groupe va s’illustrer dans les combats contre les Poches de l’Atlantique.

Il est cité à l’ordre de la Division aérienne avec attribution de la Croix de Guerre avec étoile d’argent.

De 1946 à 1948, dans le cadre de l’armée d’occupation il se trouve à Mittelberg en Autriche.

Il rejoint ensuite l’Algérie, puis l’Indochine, et termine sa carrière à Colomb-Béchar (Algérie).

L’ouvrage «Junkers 88 et 188 Français » publié par Avia Editions, relate l’épopée du Groupe de Bombardement DOR.


DAGNAUX Jean

Il est né à Montbéliard (Doubs) le 28 novembre 1891.

Polytechnicien, il fera toute la guerre de 1914/18.  Observateur, il est blessé et amputé de la jambe gauche le 6 février 1916. Réformé 100 % il est volontaire pour revenir en escadrille où il volera très souvent avec le capitaine VUILLEMIN. Blessé de nouveau au combat le 21 janvier 1918, il revient en escadrille 3 semaines après et passe son brevet de pilote le 2 septembre 1918.

DAGNAUX termine la guerre comme lieutenant, rosette de la Légion d'Honneur et 10 citations. En 1919 il est affecté à l'escadrille des grands raids, il fait partie de la première traversée du Sahara avec Vuillemin qui seul réussit tandis que DAGNAUX reste en panne vers Tamanrasset.

De 1928 à 1935 DAGNAUX s'efforce d'organiser une ligne régulière vers Madagascar ; il quitte l'aviation militaire et fonde une société : AIR AFRIQUE, qu'il développera jusqu'à la déclaration de guerre. 

En 1939, malgré son âge et ses blessures, DAGNAUX demande à rejoindre une formation navigante. Il est affecté comme adjoint au Commandant du Groupe GB Il/34.

Il effectue de nombreux bombardements et dans la nuit du 17 mai 1940, à bord d'un Amiot 350, ayant pour mission de bombarder Givet, le Lt-Colonel DAGNAUX trouvera une mort héroïque, son avion étant abattu par la flak au-dessus de la Vallée-aux-Bleds (Aisne).

Il était surnommé « l'as à la jambe de bois ».


DAMIANI Joseph (alias José GIOVANNI)

Joseph Antoine Roger Damiani, est né à Paris le 22/06/1923.

Ses parents possèdent deux grands hôtels à Paris, l'Élysée Star et le Normandy, dont l'un a servi à l'installation d'un tripot clandestin.
Les condamnations du père laissent la famille Damiani ruinée : elle s'installe en 1939 à Marseille et par la suite tient un hôtel à Chamonix. Là, Joseph se découvre une passion pour la montagne. En 1942, il s'inscrit à la faculté libre de droit d'Aix-en-Provence mais il est défaillant aux examens de juin 1942 et mai 1943.

En avril 1943, âgé de 19 ans, Joseph Damiani rejoint à Chamonix Jeunesse et Montagne qu'il quitte en septembre 1943.

À Marseille, son père le présente à Simon Sabiani, ancien maire de la ville et secrétaire général de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme. Celui-ci le fait adhérer au Parti populaire français (PPF), ce qui lui permet d'échapper au Service du travail obligatoire (STO). Dans le cadre de ses activités au PPF, il participe à l’arrestation de réfractaires au STO.

Militant fasciste, ex-milicien, il a été poursuivi pour collaboration à la Libération, condamné à mort pour trois assassinats en 1948. En 1949, il est gracié par le président Vincent Auriol et sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité. Joseph Damiani sort libre de la centrale de Melun le 4 décembre 1956 après onze ans et demi de détention. En janvier 1984 Joseph Damiani est réhabilité, ce qui ne l'innocente pas mais lui rend ses droits civiques.

A sa sortie de prison, sur les conseils de son avocat, Damiani écrit sous le nom de "José Giovanni" son premier roman, "Le Trou" (1957), qui raconte sa tentative d'évasion. Puis enchaîne les séries noires (trois livres en 1958 dans la collection de Duhamel).

Figure attachante du polar français, il a écrit vingt-deux romans, deux livres de souvenirs: "Il avait dans le cœur des jardins introuvables", Prix Paul Léautaud 1995 (adapté au cinéma par lui-même en 2000 sous le titre "Mon père, il m'a sauvé la vie") et "Mes grandes gueules" (2002), trente-trois scénarios et a réalisé quinze films et cinq téléfilms.

Ses romans noirs, qui ont connu un grand succès, ont presque tous été adaptés à l'écran: "Le Trou" (1957) par Jacques Becker en 1960, "Le Deuxième Souffle" (1958) par Jean-Pierre Melville en 1966 et par Alain Corneau en 2007, "Classe tous risques" (1958) par Claude Sautet en 1960.

Il est mort à Lausanne (Suisse), le 24/04/2004. Sur sa stèle figure l’écusson de Jeunesse et Montagne.

Le 14 févier 2024, Gilles Antonowicz  publie « José  Giovanni -  Histoire d’une rédemption » aux Editions Glyphe.

L’auteur et l’éditeur ont autorisé la publication des passages relatifs au séjour de Joseph Damiani à Jeunesse et Montagne dans notre Musée virtuel. Merci à eux.                            Consulter le texte de l'ouvrage


DE DAMPIERRE Audoin Marie

Audoin, Marie de DAMPIERRE, est né le 4 juin 1912 à Paris. 

Il entre dans l'Armée le 15 octobre 1935 au Bataillon de l'Air à AVORD. Ancien élève de la préparation militaire supérieure, classé pour recevoir le grade de sous-lieutenant de réserve, il est successivement affecté au Bataillon de l'Air 123 puis au Bataillon de l'Air 121. Devenu lieutenant à la Force Aérienne n° 26, 2ème Division de cavalerie, c'est comme observateur au Groupe de Bombardement 2/54 qu'il trouve la mort en mission aérienne le 15 juin 1940 sur le terra;n de Chateauroux.

Le lieutenant de Dampierre était titulaire de la Croix de guerre avec 3 citations dont 2 à l'ordre de l'Armée aérienne. Il avait 231 heures de vol dont 21 en vol de guerre.


DE GAIL Henri

Henri De GAIL fait la campagne du Rif dans l'aviation comme pilote de chasse ; il y gagne 3 citations mais démissionne quelques années plus tard pour entrer au séminaire des Carmes. 

Rappelé en 1940, le Révérend Père De GAIL, avec le grade de Capitaine, il est le commandant en second du Groupe de Chasse II/2.

Le 13 mai 1940 vers 17h35, la patrouille de six Morane-Saulnier 406 dont il fait partie tombe sur une patrouille de 30 Messerschmitt 110. Il en abat un mais ne rentrera pas.

Dernière citation du Capitaine de Gail :
"Officier pilote de chasse, possédant les plus rares qualités morales et professionnelles. Par sa volonté inflexible, son audace réfléchie et sa foi ardente, était parvenu, bien qu'il fut en congé depuis quatre ans, à remonter au niveau des plus brillants pilotes du groupe pour lesquels il était un modèle d'adresse professionnelle et de vertu militaire. A succombé le 13 mai 1940, à la tête d'une patrouille, au cours d'un engagement contre une formation de chasse lourde très supérieure en nombre après avoir contribué avec ses équipiers, à abattre deux biplaces de chasse ennemis."


DE la PORTE du THEIL Paul Marie Joseph

Joseph de la Porte du Theil, est né le 29 mai 1884 à Mende (Lozère) dans une famille de l'ancienne noblesse. Il est le fils d'un inspecteur général des Eaux et forêts. 

Après de brillantes études, il est reçu en 1903 à l'École polytechnique (promotion X1903), d'où il ressort officier d'artillerie. Pendant la Première Guerre mondiale, il est capitaine puis chef d'escadron d'artillerie. De 1919 à 1930, il est professeur d'artillerie, d'abord à l'École d'application d'artillerie a Metz, puis à l'École de guerre à Paris. Il est promu lieutenant-colonel en 1928, colonel en 1930. En 1935, il est général commandant l'École d'application de l'artillerie de Fontainebleau. Au cours de la campagne de France, il est l'un des seuls généraux dont le dispositif ne soit ni enfoncé ni rompu par l'avance allemande.

Le général de La Porte du Theil, s'intéresse très tôt à l'encadrement et à la formation de la jeunesse (il a été commissaire adjoint des Scouts de France pour la province d'Île-de-France).

Ses idées prennent corps après la déroute quand le 2 juillet 1940, le maréchal Pétain, soucieux de « reprendre » en main la jeunesse française, le charge de mettre en œuvre les futurs Chantiers de la Jeunesse.

Le général de la Porte du Theil abandonne alors toute fonction militaire pour mettre en place les Chantiers, dont il est à la fois le fondateur et le commissaire général (jusqu'en 1944). Dans son esprit, il s'agit de donner aux jeunes Français un complément de formation morale, physique et professionnelle pour les préparer à assumer un jour leurs responsabilités au service du régime de Vichy. On choisit pour cela de les isoler de la société civile dans des camps au grand air, dans le but de les aguerrir physiquement et moralement et de renforcer leur patriotisme et leur sens de la solidarité. Le but caché des Chantiers de Jeunesse est de constituer un substitut au service militaire obligatoire, supprimé sur ordre des Allemands.

Il décède le 5 novembre 1976 à Sèvres-Anxaumont (Vienne).


DE L'EPINEY Jacques

Jacques Grandjon de Lépiney est né à Paris le 7 avril 1896.

Il fait partie du principal groupe de jeunes alpinistes parisiens qui, dans les années 1920-1930, vont, les dimanches,  faire de l'escalade sur les rochers de la forêt de Fontainebleau.

Membre du Groupe des Rochassiers, Jacques de Lépiney introduit l'usage des espadrilles à semelle de corde, bien plus pratiques sur les dalles que les chaussures à clou.

Avec Paul Chevalier et Paul Job Il fonde en 1919 le Groupe de haute montagne (GHM).

Il meurt le 6 janvier 1942 à Rabat, des suites d'une chute de vingt mètres survenue sur un site d'escalade.

Une pointe du Massif du Mont-Blanc ainsi qu’un refuge de montagne au Maroc, portent son nom.

Son nom est également donné à une équipe effectuant un stage de Chefs de cordée du 16 juin au 15 septembre 1943 au Centre Ecole de Montroc de Jeunesse et Montagne.


DE LESSAN Robert Marie

Le lieutenant Robert, Marie de LESSAN, est né le 4 mai 1911 a Paris. 

Sorti de St-Cyr, il sert comme lieutenant au 15ème Bataillon de Chasseurs Alpins. II est détaché dans l'Armée de l'Air et il est breveté observateur d'avion en septembre 1938.

Affecté au Groupe de Reconnaissance 1/55, il est mort pour la France le 17 juin 1940 à Feurs (Loire).


DE ROHAN-CHABOT Henri

Henri de ROHAN-CHABOT est né le 13 septembre 1912 à Lude (Sarthe). Ingénieur de l'Ecole Supérieure de l'Aéronautique, il est admis dans l'Armée active comme sous-lieutenant le 20 octobre 1938 et il est affecté à la 2ème Escadre de Chartres.

En septembre 1939, il est blessé, en service aérien commandé, au cours d'un atterrissage sur le terrain d'Arras. Promu lieutenant, il est affecté à la 3ème escadrille du G.C.  II/2 le 1er janvier 1940, groupe auquel il appartenait déjà.

Après trois victoires aériennes obtenues avec ses équipiers, le 1er avril, les 10 et 12 mai, il trouve la mort dans un dernier combat aérien, le 14 mai 1940, au-dessus de Florennes près de Namur (Belgique).

Henri de ROHAN-CHABOT, Chevalier de la Légion d'Honneur est titulaire de la Croix de Guerre avec trois palmes.


DE ROUSSY de SALES André

Né en 1905, après une année de préparation à Ste Geneviève, il entre à l'Ecole Spéciale Militaire (St Cyr) dans un mauvais rang comme il le disait, mais en sort dans un bon rang et est nommé Sous-Lieutenant par décret du 11/9/28 dans l'Aéronautique, sa vocation d'aviateur remontant à l'âge de 7 ans après une démonstration d'acrobatie à Dijon à laquelle son Père l'avait amené.

Envoyé à l'Ecole Militaire d'Application de l'Aéronautique à Versailles, il obtient le brevet militaire d'observateur en avion en 1929, puis son brevet de pilote de chasse. Il est alors affecté en Mai 1930 au régiment mixte Armée de Terre et Aviation à Dijon au 34e Régiment d'Aviation (groupe de chasse) où il vole sur Nieuport 62.

S'étant fait remarquer, nommé Lieutenant, il est détaché le 25/4/1933 au Cabinet Militaire de l'Etat-Major du Maréchal Lyautey tout en continuant à voler. C'est à ce poste qu'il réalise une remarquable synthèse sur les colonies Françaises et la puissance militaire coloniale de la France "d'hier, d'aujourd'hui et de demain".

La bureaucratie lui pesant, il se fait affecter au Bourget où il prend le commandement de la 4ème escadrille de Chasse. C'est alors qu'il organise et participe à divers raids aériens (Londres Melboure, et au Tour de France en trois jours avec 9 avions, ce qui lui vaut les félicitations du Général de la 4e Brigade et un Témoignage de satisfaction du Général Commandant la 2e Région Aérienne en date du 03/09/1934.

En septembre 1935, il est appelé au Cabinet du Ministère de l'Air au service Expansion Aérienne, puis en 1937 n'ayant pu obtenir sa mutation à Villacoublay, il rejoint Marignane pour y prendre le commandement d'une Escadre de Chasse mixte avec la Marine.

Il est aussi un bon skieur et lors de la compétition du Centre de l'Armée de l'Air à Megève, il se classe 1er devant Jean de Beaumont Petit de Mirbeck et Archaimbault avec près de 4 minutes d'avance. Le Général d'Harcourt qui recherche "un chasseur expérimenté" fait appel à lui et l'affecte à son Etat-Major de l'Inspection de la chasse, puis au Commandement Supérieur de la Chasse.

L'armistice allant se conclure, le Général d'Harcourt l'envoie à Blida en Algérie au Commandement de l'Aviation de Chasse du Général Giraud de la 7e Armée qu'il rejoint en passant la Méditerranée l'avant dernier.

C'est à cette période qu'André de Roussy de Sales songe à quitter l'Armée... mais il reçoit une lettre de son Père qui n'était pas un militaire de carrière, datée du 24 Juillet 1940, qui en le désapprouvant formellement, lui écrivait textuellement : "... qu'il ne faut jamais prendre une détermination pareille sous le coup du découragement. L'Armée peut nous procurer des compensations inattendues. La guerre n'est pas finie tant que l'Angleterre résiste. Quoiqu'il arrive l'Armée Française subsistera."

C'est alors "l'avant JM" - Ecole de l'Air fermée, les personnels Armée de l'Air démoralisés malgré leurs succès guerriers, inactifs sont regroupés dans des camps (Toulouse, Orange...). Il n'est pas envisageable de les démobiliser, mais bien au contraire de rechercher une solution pour conserver le capital humain et les préparer à la reprise des combats. Déjà acte de Résistance avant l'heure.

Le Général d'Harcourt sur suggestion du Capitaine R. Coche, des troupes alpines, qui lui donne un topo sur le futur, prend aussitôt la décision de créer J.M. avec les Cadres de l'Armée de l'Air. Il en confie la tâche au Capitaine Jacques Faure qui s'assure la participation de Guides de haute montagne et rappelle de Roussy de Sales d'Algérie pour l'affecter à J.M. afin d'assurer les liaisons avec les diverses bases aériennes qui doivent assurer le matériel. J.M. est créé et pour des raisons de discrétion, sous le couvert du Club Alpin Français, d'où l'insigne J.M., que les premiers volontaires connaissent généralement, Association loi 1901 déclarée à la Préfecture de l'Isère, puis dissoute en 1941.

Après le départ de Jacques Faure pour le Maroc, de Roussy de Sales est nommé Commissaire-Chef de J.M. et en assure le commandement jusqu'à la libération malgré les grandes difficultés rencontrées provenant tant de l'occupant Italien et Allemand que de certaines autorités de VICHY et aussi des Chantiers de Jeunesse avec lesquels il ne cessa de jouer "au chat et à la souris".

De Roussy de Sales et "JEUNESSE et MONTAGNE" n'ont jamais cessé d'être protégés et soutenus par l'Armée de l'Air et particulièrement par le Général d'Harcourt et le Commandant Archaimbault, ainsi que par bien d'autres complicités. C'est ainsi que les J.M. ont été remarquablement commandés et dirigés tout en préparant ses Cadres et ses Volontaires, physiquement et moralement, à la reprise des combats, dès que l'ordre en sera donné.

Le Commandant de Roussy de Sales est réintégré dans les Cadres de l'Armée de l'Air par avis de mutation 10451/SPAA/1A du 10 Juillet 1946 - 4e Région Aérienne, à titre de Cadre Actif avec effet au 1er Septembre 1944, et affecté au CRAP 203.

Toutefois, par convenance personnelle, il est admis sur sa demande au bénéfice de la loi de dégagement des cadres à compter du 1er Octobre 1946 par DM 13041/SPAA/1A du 29 Août 1946.

Ayant suivi de très près et avec passion la vie de l'A.J.M. depuis sa création, quelques années après sur l'insistance de Jacques Faure, du Général Archaimbault et de bien d'autres, il rejoint officiellement notre Association et lui apporte par sa présence et sa gentillesse tout l'appui, les encouragements et les conseils désirés.

"J.M." MISSION ACCOMPLIE - Merci André, nous ne t'oublierons pas ! J.P. Morand  Septembre 1996

D'HARCOURT Jean (prénom d'usage) Bernard Gabriel 

Le général Jean d'Harcourt est  né le 15 décembre 1885, descendant d'une Illustre famille française. 

On sait que le collège d'Harcourt, aujourd'hui lycée Saint-Louis, fut fondé en 1280 par deux frères d'Harcourt.

 La famille d'Harcourt a toujours servi la France, et depuis Jean H. seigneur d'Harcourt, dit le Preux, mort en 1302, en passant par Henri 1er duc d'Harcourt, maréchal et pair de France, vainqueur à Nerwinden, on ne compte plus chez les d'Harcourt les connétables et les maréchaux, qui furent toujours de magnifiques soldats. 

En 1906, il s'engage au 9ème régiment de dragons, commençant par la dure école de la cavalerie une des plus brillantes carrières militaires. Il aime les chevaux comme il aimera plus tard les avions nerveux qu'il mènera à la victoire. Il suit les cours de l'École de cavalerie, comme aspirant, et sort quatrième de la promotion, sur 92 aspirants classés. La mention « très bien » sanctionne son travail. 

Sous-lieutenant il est affecté le 1er octobre 1911 au 5ème régiment de chasseurs. Il a vingt-six ans. 

L'aviation, dès cette époque, l'attire invinciblement, et une décision ministérielle le détache au Service de l'Aéronautique militaire. Promu lieutenant le 1er octobre 1913. Il passe son brevet de pilote militaire le 31 octobre 1913 brevet n° 390.

Mobilisé avec son régiment, le 2 août 1914, il est désigné pour former l'escadrille M.S. 38 le 8 janvier 1915 et devient commandant d'escadrille le 27 février 1916. Il passe ensuite à la N. 67. puis à la N. 103 où il est nommé capitaine le 14 Juillet 1916.

Il mène alors la vie étoilée de chasseur de ciel, mène de durs combats et, après deux années d'escadrille, est nommé, par ordre du Grand Quartier Général, commandant du groupe de combat n° 13, le 27 mars 1918. Il participe héroïquement à l'offensive de 1918.

Promu commandant en 1923, il est lieutenant-colonel et affecté à la direction de l'Aéronautique militaire, où il déploie une activité de chaque jour, silencieuse et tenace. En 1933, il est colonel et maintenu dans ses fonctions. 

En 1934, après six années passées à la Direction de l'Aéronautique militaire, il est nommé commandant par intérim de la 3ème brigade aérienne, le 11 juillet 1934. Il devient ensuite le chef de la 11ème brigade aérienne, à Reims, et commande le Centre d'Expériences aériennes militaires, en octobre 1935. 

Il préside ensuite à l'activité du 2ème corps aérien de Reims, en 1936. Les efforts persévérants du colonel d'Harcourt, son travail fécond et silencieux font de lui un grand chef : il est général en octobre 1938. Il n'a pas encore cinquante-trois ans. 

Quelques mois plus tard, en juillet 1939, il est général de division, chargé de l'inspection de l'aviation de chasse. Et, le 24 août, il est général de corps aérien. 

Général de Division, puis Général de Corps Aérien, d'Harcourt est lui-même, pendant cette guerre 39-40, adjoint pour la Chasse au Commandant de la 1ère Armée Aérienne, puis Inspecteur Général de l'Aviation de Chasse au G.Q.G. C'est à ce titre qu'il écrit le dernier bulletin de l'Aviation de Chasse ces lignes qui sont restées gravées dans le coeur de tous les Chasseurs :

A l'heure où l'aviation de chasse ferme ses ailes dans l'attente des jours meilleurs, elle peut être fière de la tâche accomplie, il n'a pas dépendu d'elle que les événements trouvent une autre issue."

Les jours meilleurs viendront et les Chasseurs, formés par le Général d'Harcourt, pourront alors donner toute leur mesure. Lui-même, en cette triste période d'armistice, rendra encore un immense service au pays quand, Secrétaire Général à la Famille et à la Jeunesse, avant d'être Directeur de l'Aviation Civile, il créera " Jeunesse et Montagne ", cette magnifique école d'énergie et d'idéal qui marquera pour la vie plusieurs milliers de jeunes garçons.

Décoré de la Croix de guerre avec palmes, le général d'Harcourt a été fait chevalier de la Légion d'Honneur le 10 avril 1915, officier le 28 décembre 1921, commandeur le 30 décembre 1933, grand officier de fa Légion d'Honneur le 11 novembre 1939. Il est également titulaire de la Military Cross et de la Croix de guerre belge.

Il meurt à Paris le 1er février 1980.



DUBOURG Jean

Né à Toulon, Jean DUBOURG se destine à la carrière d'officier de marine. 

L'armistice annulant le concours d'entrée à Navale, il se retrouve à la base aérienne d'Aulnat, mobilisé avec le premier contingent de la classe 1940. A la fin de l'année 1940, il entre à l'Ecole de l'Air d'où il sortira major de la "Promotion Steunou". 

Nommé sous-lieutenant en octobre 1942, il est démobilisé après la dissolution de l'Armée d'Armistice.

Quelques semaines plus tard, il entre à "Jeunesse et Montagne" et suit le stage des Chefs d'Equipe de la Promotion François-Morel.

Au début mars 1943, il reçoit le commandement d'une équipe, près d'Entremont-le-Vieux, (Savoie). Au mois d'avril, on lui confie une vingtaine de futurs chefs d'équipes qu'il a pour mission de préparer au prochain stage à l'Ecole des Cadres de Montroc.

Au retour d'une course en montagne, le 28 avril 1943, à midi, il fait une chute dans les rochers et se fracture le crâne. Transporté immédiatement à l'hôpital de St-Jean-de-Maurienne, il expire le lende­main matin sans avoir repris connaissance.


FAURE Jacques

Jacques Faure voit le jour le 2 mars 1904 à Bordeaux.  Fils du colonel Gaston Faure et de Margaret Helen de Dadelszen, et petit-fils de général, il s'oriente tout naturellement vers une carrière militaire en intégrant l'École spéciale militaire de Saint-Cyr dans la promotion 1925-1927 "Maroc et Syrie".

Affecté au 13ème  bataillon de chasseurs alpins en octobre 1927, il est nommé chef d'une section d'éclaireurs-skieurs en 1930 avant d'être promu capitaine. Affecté à l'École de Haute-Montagne à Chamonix à partir de 1932, il y prend le commandement de l'équipe de France militaire de ski jusqu'en 1938. Pendant cette période, il devient champion de France militaire dans cette discipline. 

Aux Jeux olympiques de 1936 à Garmisch-Partenkirchen, il est le porte drapeau de la délégation des athlètes français. La patrouille de France dont il est le chef termine 6ème  sur 9 à la course de patrouille militaire. En 1938, il est affecté à l'état-major de la 64ème division.

Sous les ordres du général Béthouart, il est affecté en février 1940 à la brigade de haute-montagne dont il est chef du 3ème bureau puis chef d'état-major. Il participe alors à la campagne de Norvège au cours de laquelle il joue un rôle important dans la bataille de Narvik.

Rentré en France au début de l'été 1940, il décline de s'engager auprès du général de Gaulle lors d'une escale en Angleterre. 

Sollicité par le général Jean d'Harcourt qui lui demande de "mettre les jeunes de l'armée de l'air en montagne", il met sur pied le mouvement Jeunesse et Montagne.

En novembre 1940, il est envoyé au Maroc et dirige le service de la jeunesse et des sports jusqu'en 1942. Prenant part à la préparation du débarquement allié en Afrique du nord, il sert ensuite dans le cabinet du général Giraud à Alger jusqu'en mars 1943. Débarqué en Sicile en 1943 et en Provence en 1944, il prend le commandement du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes avec lequel, au sein de la 1ère Division Blindée, il participe, d'octobre 1944 à février 1945, aux combats dans les Vosges, puis à la bataille d'Alsace.

De 1945 à 1946, il travaille à la section d'étude des troupes aéroportées de l'État-major de l'armée. Promu colonel en octobre 1946, il prend le commandement du groupement aéroporté de la 25ème division aéroportée. Stagiaire à l'École supérieure de guerre de 1948 à 1949, il est auditeur puis cadre à l'Institut des hautes études de Défense nationale et au Centre des hautes études militaires jusqu'en août 1952

Il est muté à l'état-major des troupes d'occupation en Autriche et exerce la fonction de gouverneur militaire de Vienne. En octobre 1953, il sert à l'état-major des forces terrestres alliées à Fontainebleau. Nommé général de brigade en 1954, il prend le commandement de École de l'infanterie à Saint-Maixent-l'École.

Envoyé en Algérie en septembre 1956, il est général adjoint au commandant de la division d'Alger. À cette époque, il projette une action contre le gouverneur général en Algérie Robert Lacoste qui devait être enlevé et remplacé par le général Salan. Ce projet est éventé et le général Faure, transféré à Paris, est sanctionné au début 1957 de trente jours d’arrêt, avant de rejoindre les Forces françaises en Allemagne comme adjoint au commandant en chef.

Promu général de division, il retourne en Algérie en 1958 pour commander la 27ème Division d'Infanterie Alpine à Tizi Ouzou en Kabylie jusqu'en 1960. Solidaire du putsch des généraux de 1961, il est arrêté et condamné à dix ans de détention pour avoir tenté de monter des opérations de l'OAS en métropole. En prison à Paris puis à Tulle, il est libéré le 1er avril 1966. Réintégré dans son grade de général de division en 1974, il intègre la 2ème section des officiers généraux en 1982.

Il meurt à Paris le 9 avril 1988


FLANDI Augustin

Sous-Lieutenant FLANDI Augustin, pilote au Groupe de Chasse 1/8.

Jeune officier remarquable par ses qualités et son ardeur au combat, il est abattu le 11 mai 1940 alors qu'il attaque avec sa patrouille une importante formation de bombardiers ennemis. Pris à parti par la chasse d'accompagnement, il réussit à abattre un de ses assaillants avant d'être abattu lui-même alors qu'il combattait à un contre sept.




GEOFFROY Ernest

Ernest Guy Louis GEOFFROY est né le 22 juin 1901 à Mesnil Esnard (Seine Maritime)

Le Lieutenant Ernest GEOFFROY, du Groupe de Reconnaissance 2/33 trouve la mort le 5 novembre 1939 au cours d'une reconnaissance sur l'avion Potez 637 n° 3, abattu lors d'un combat  contre 6 Me 109.

Cet Officier aviateur d'un allant magnifique s'était porté volontaire pour remplacer un de ses camarades, père de famille. 

Le Lieutenant GEOFFROY était également père Dominicain.

Le 19 mai 1941, Citation à l'Ordre de l'Armée Aérienne, comportant l'attribution de la Croix de guerre avec palme.

Le 8 juillet 1941, Légion d'Honneur à titre posthume.


GUIEU Régis

Le Service Historique de l'Armée de l'Air ne connait pas de Guieux avec le nom orthographié ainsi. Par contre, il a bien existé un Capitaine Régis GUIEU (sans x), 

Né le 15 janvier 1913 à Marseille, il entre à Saint Cyr en 1933 et sort 11ème de sa promotion, rejoignant le 1er octobre 1935 l'Ecole d'Application de l'Armée de l'Air à Versailles où il est breveté pilote en septembre 1936. Après un stage à Avord en 1937, il est affecté comme Sous-Lieutenant au GC II/5 basé à Reims. En juillet 1938, il représente la France au Meeting international de Zürich à bord d'un Dewoitine 501. Le 15 mai 1939, Régis Guieu prend la tête de la 3e Escadrille du GC II/4 qui vient d'être formé. Au 3 septembre, le Capitaine Guieu se trouve à Xaffévillers, au sein de la 3eme Escadrille du GC II/4, équipé de Curtiss H-75.

Le 7 juin 1940, il participe à une mission de protection d'un Potez 63-11 en reconnaissance au Nord-Est de Soissons. Décollage à 5 h 30. Après avoir laissé passer deux Dornier 17, les Curtiss subissent l'attaque de deux groupes de Me 109, soit un total de 20 à 25 appareils. 
Le Capitaine Guieu, isolé, parvient à se débarasser des Me 109 qui l'attaquaient et rejoint le C/C Truhlar. Ensemble; ils retrouvent un Do 17 qui ne tarde pas à fumer. De nouveau les Me 109 s'en mêlent, poursuivant Truhlar jusqu'à Reims. Le mitrailleur du Potez qu'ils doivent protéger déclarera avoir vu un Curtiss s'écraser en même temps qu'un Me 110. Finalement, les services d'homologation considéreront qu'il s'agissait du Dornier, homologué à Guieu et Truhlar. 

Tué au cours du combat, le Capitaine Guieu s'est écrasé vers 6 h 30 aux commandes de son Curtiss n° 213 à Mortefontaine, dans l'Aisne. Son vainqueur est probablement le Leutnant Werner Voigt, de la 5./JG 3 qui obtient à 6 h 25 sa première victoire sur un Curtiss.

As de l'Aviation de chasse en 1940, totalisant 7 victoires officielles il est titulaire de la Légion d'Honneur à titre posthume et de la Croix de Guerre


GUILLAUMET Henri 

Il est né le 29 mai 1902 à Bouy, près de Châlons-en-Champagne. 

Compagnon de Mermoz et pionnier des premières lignes d'aviation et par la suite de la traversée de l'Atlantique sud, Henri GUILLAUMET perdu dans les Andes et après s'en être sorti seul, avait eu cette phrase devenue célèbre, rapportées par St Exupéry : "Ce que j'ai fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait". 

Henri GUILLAUMET est mort à son .poste de pilotage le ·27 novembre 1940 au-dessus de la Méditerranée  mitraillé par un avion inconnu. Il emmenait à bord d'un avion civil d'Air France, l'ambassadeur de France, M. CHIAPPE, qui rejoignait son poste en Syrie.


GUYOT Jean

Jean Guyot est né le 6 septembre 1921 à Grenoble.

Il fait ses études au Lycée Champollion puis à la Faculté de droit de Grenoble. Il obtient une Licence en droit. Il est également diplômé d’études supérieures d’économie politique, de droit public et privé.

Au cours de la seconde guerre mondiale, il participe au mouvement Jeunesse et Montagne.
Il y fait partie de l'équipe que Marc BONNAMOUR encadre. En octobre 1944, Marc se fait voler sa voiture et Jean Guyot le ramène dans sa famille à Grenoble. Ainsi il fait la connaissance de la sœur de Jean, Denise, qu’il épousera le 8 mars 1945.

Il rejoint ses camarades dans la Colonne Rapide n° 6 des FFI d'Auvergne.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Jean Guyot entre à l'Inspection des finances en avril 1945. Il est appelé au cabinet de Robert Schuman au ministère des Finances en juin 1946. En 1948, il est secrétaire de la Commission des investissements, la « passerelle » entre le Trésor et le Plan finançant les secteurs prioritaires de la reconstruction.

En 1954, il rejoint Jean Monnet à Luxembourg, où il dirige la division Finances de la haute autorité de la CECA.

Il entre en 1955 à la banque Lazard dont il devient un des principaux associés-gérants.

En 1958, il participe aux travaux de la commission qui prépare le plan Pinay-Rueff.

À sa retraite, il crée la fondation de mécénat Hippocrène, notamment centrée sur les projets à caractère européen.

Il est mort le 9 septembre 2006 à Paris.

Alessandro GIACONE, ancien élève de l'école normale supérieure, agrégé d'histoire et d'italien, maître de conférences à l'université de Grenoble et spécialiste des institutions et des élites européennes après 1945 a rédigé une biographie de Jean GUYOT.


HEIDSIECK Charles Marie Robert Patrick

Patrick HEIDSIECK (de la famille champenoise) est né à Reims, le 3 novembre 1906.

Dans sa jeunesse, il est Chef scout.

Séminariste, il rencontre le maréchal Lyautey, alors président d'honneur des Scouts de France. Une correspondance naît entre le jeune prêtre qui doit partir pour la Pologne et le vieil officier qui, dès 1930, grâce à ces échanges, reprend le chemin de l'église. Le retour au christianisme du maréchal a un grand retentissement public.

Le père Heidsieck fut aumônier de "Jeunesse et Montagne", de 1940 à 1942.

Il a écrit divers ouvrages concernant le maréchal LYAUTHEY notamment : Rayonnement de Lyautey et Enfance de Lyautey.

Patrick HEISIECK est décédé à Rethel le 19 décembre 1992.


HERTAUT André

André HERTAUT, né le 26 février 1905 à Montcornet dans l'Aisne était polytechnicien.  Il passe son brevet de pilote en 1928 (n° 22260). 

Capitaine en 1934, il est Officier de tir au Centre d'essais du matériel d'armement au camp de Cazeaux. Officier d'État major, il appartient au 2éme Corps aérien en 1936. 

Le 23 décembre 1938, il commande par intérim le Groupe de Chasse 1/4. C'est à la tête de ce groupe qu'il commence la campagne de France. Il est mort en combat aérien au commande d'un Curtis P 36, assailli par 4 Messerschmitt, le 11 mai 1940 dans la région d'Anvers.


HYVERNAULT Pierre René

Pierre HYVERNAULT est né le 26 juillet 1908 à Cluis (Indre).

Capitaine à l'Etat-Major du GC 1/2, il est  abattu en combat aérien le 11 mai 1940 à Blénod lès Toul, après avoir obtenu 4 victoires aériennes dans les jours précédents.





JAUBERT Jean-Louis

Compagnon de la Chanson - 1920 - 2013

Je suis né le 29 août 1920 à Mulhouse, sous le nom de Louis-Lazare JACOB (Jean-Louis JAUBERT à partir de 1943 !).Je suis le fils de Hippolyte JACOB, originaire de Benfeld, et de Suzanne SCHWAB, native de Wintzenheim. Ma famille habite Colmar, où mon père exerce la profession d'expert-comptable, jusqu'à l'arrivée des Allemands.

Ensuite, pendant plus d'un an, je suis avec mes parents à Massiac (Cantal). En 1941, les chantiers de jeunesse étant obligatoires, je choisis le groupement de "Jeunesse et Montagne" à Entremont (Savoie), et c'est au sein de ce Mouvement de jeunesse que je monte une équipe de chanteurs (dans le style Ray Ventura).

A ma démobilisation en 1942, je rejoins les Compagnons de la Musique à Lyon (quartier du Point du Jour).

Et ensuite…   Les Compagnons de la Chanson

En 1944 les Compagnons de la Musique deviennent les Compagnons de la Chanson, et donnent l'un de leurs premiers récitals parisiens à la Comédie française. 

              Lire la suite ici : http://judaisme.sdv.fr/perso/jaubert/jaubert.htm qui nous donné l'accord pour publier le texte de la présente fiche.

Jean-Louis Jaubert est décédé à Paris, à l'hôpital, le 3 juin 2013.


LACHENAL Louis

Louis LACHENAL est né le 17 juillet 1921 à Annecy.

Il passe son certificat d'études à l'École Supérieure Technique, puis entre au lycée.

A 13 ans, la vocation l'appelle dans les massifs qui entourent Annecy : la Tournette, le Parmelan, l'Arcalod.

En 1941, il devient membre de Jeunesse et Montagne.

En 1942, il est porteur breveté du Club alpin français, auquel il a adhéré dès 1937. Cette fonction consiste à seconder un guide lors d'une ascension, voire à assurer son rôle, selon les compétences dont on dispose.

En juin-juillet, il participe à un stage d'alpinisme dont il sort premier chef de cordée,

A l'occasion d'une fête à Chamonix il rencontre pour la première fois Lionel TERRAY. Quelques mois plus tard à peine, il fera connaissance avec Gaston REBUFFAT.

Le 1er octobre, il est engagé comme instructeur alpin et moniteur de ski au centre des Contamines-Montjoie.

En 1948, il devient membre de la Compagnie des guides de Chamonix. 

Le 3 juin 1950 il fait partie avec Maurice HERZOG de la cordée qui arrive au sommet de l'ANNAPURNA, première au monde sur un sommet de plus de huit mille mètres.

Lors de cette expédition, LACHENAL a les pieds gelés et doit être amputé.

Il se met au pilotage d'automobiles sur les routes françaises, avant de reprendre les entraînements et les ascensions. Il prend la direction de l'équipe de France de ski en descente et slalom et escalade le mont Rose en août 1955.

LACHENAL meurt en montagne le 25 novembre 1955 alors qu’il entraîne Jean-Pierre PAYOT dans une descente à ski de la Vallée Blanche, au-dessus de Chamonix. Skiant en tête à grande vitesse, il disparaît soudain dans une crevasse dissimulée par un pont de neige, que PAYOT évite de justesse. Les guides de Chamonix récupèrent dans la nuit le corps de LACHENAL tombé à vingt-huit mètres de profondeur.


LAGARDERE Francis

Il est né à Beaumarchés (Gers) le 5 mars 1922 de Jacques Lagardère, landais, médecin militaire et de Juliette Gabaret, d’une famille du village de Beaumarchès.

Francis Lagardère  passe sa petite enfance à Beaumarchès. Il suit ensuite sa scolarité à Fès (Maroc), à Lyon (Rhône) et Eauze (Gers), selon les différentes affectations de son père dans l’armée.

En 1935, (il a 13 ans) sa famille s’installe à Lourdes (Hautes-Pyrénées) où son père, s’établit comme médecin civil. Francis continue ses études au collège de Saint-Pé-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), au collège de Bétharram (Lestelle-Bétharram, Pyrénées-Atlantiques). Il s’épanouit dans le sport  en arrivant au lycée de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Il entre ensuite à l’école hôtelière de Tarbes (Hautes-Pyrénées).

Sportif accompli, il pratique le football, le rugby, l’athlétisme (devint champion de France du 4 × 100 m), le ski et l’alpinisme.

En 1941, Francis Lagardère (il a 19 ans) doit partir aux Chantiers de jeunesse. Il préfére s’engager dans le mouvement « Jeunesse et Montagne ». Il y vécut un entraînement physique intensif.

Suite à l’accident survenu le 14 octobre 19414 août 1942, deux équipes de « Jeunesse et Montagne » qui venaient du centre de Cauterets, portant l’eau, le sable et le ciment, montèrent à la Grande Fache, pour y placer un ex-voto.

Guidés par François Boyrie, les jeunes aménagèrent un  endroit, au sommet, et élevèrent un monument de pierres : cairn ou montjoie surmontée d’une niche où ils placèrent une dalle qui servirait d’autel.

Francis Lagardère, vingt ans,  de l’équipe de « Jeunesse et Montagne », avait réclamé le privilège  de porter la Vierge de Lourdes jusqu’au sommet, il y avait droit, disait-il, puisqu’il était de Lourdes.

Début 1943, l’occupant ordonne l’évacuation des Pyrénées par les centres « Jeunesse et Montagne ». Les jeunes, qui se trouvent désignés par leur classe d’âge, doivent s’y soumettre et quitter les centres ou choisir de déserter et d’entrer en clandestinité.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), Francis Lagardère  entre dans la résistance. Il est trop connu dans la région pour y vivre en clandestinité et part pour les Alpes.

Francis Lagardère travaille alors à la formation des cadres de l’Organisation de la Résistance de l’armée (ORA).

Il est affecté dans un premier temps au camp d’Albiez en Maurienne (Savoie) puis envoyé dans le Dévoluy (Drome-Isère-Hautes-Alpes) pour participer à l’établissement d’un nouveau camp à Tréminis (Isère).

La majorité des hommes du camp sont des réfractaires au STO et des étrangers déserteurs de l’armée allemande. Vers le 5 août 1943, Francis prend le train à Grenoble (Isère) avec Henri Cléret (Arlès) pour descendre à Saint-Maurice-en-Trièves (Isère) et rejoindre à pied Tréminis. Jean-Claude Rozan (Lanval) avait donné l’ordre à Cléret d’y fonder un maquis aux alentours de la baraque de la Bonce. Lagardère doit le seconder en tant qu’intendant.

 Francis Lagardère s’occupe du ravitaillement du camp en nourriture, matériel, faux papiers. Il accueille également les nouvelles recrues et sert de canal de communication entre Rozan et Cléret. En tant qu’intendant, il réside au hameau de Château-Bas à Tréminis chez l’habitant.

En septembre 1943, Francis Lagardère est appelé à Grenoble pour prendre le commandement d’un corps franc.

Le 19 octobre 1943, les colonnes allemandes attaquent à l’aube. A Grenoble, sont arrêtés Francis Lagardère et André Girard-Clot par les autorités allemandes à l’hôtel du Mont-Blanc. Le bilan est lourd : un mort et seize arrestations. Les autres maquisards réussissent à s’enfuir. Conduit le soir même à la Gestapo de Grenoble il retrouve ses camarades du maquis. Il subit des interrogatoires. Il est le plus malmené de tous ses compagnons. Il garde très longtemps les menottes dans sa cellule.

Le 18 novembre, les Allemands le transfèrent, à Lyon et, le 21, il est emprisonné à Montluc.

Le 25 novembre, Francis Lagardère comparaît devant le tribunal militaire allemand de la Zone sud. Il est condamné à mort le 26 novembre 1943.

Le 23 décembre 1943, il écrit une dernière lettre à sa famille, où s’exprime sa foi catholique très vive.

Le 23 décembre 1943, les Allemands le fusillent sur le champ de tir de la Doua.

Il fut homologué lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), fait chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.

Francis Lagardère est actuellement enterré à Beaumarchés auprès de ses parents.


LAMON Jean

Le Sous-lieutenant Jean LAMON, né à Brive-la-Gaillarde en 1893.

Elève de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr en 1913, il commence la guerre de 1914 dans l'infanterie au 34ème RI avant de devenir pilote en 1916 (brevet n° 3212) au sein de l'escadrille N 73.

Il est fait prisonnier en 1917 au cours d'une reconnaissance aérienne et sera rapatrié en France en décembre 1918.

Il occupe diverses fonctions entre les deux guerres et commandera un groupe au 35ème Régiment d'Aviation en 1922. Il commande la BA 103 en 1936. 

A la déclaration de guerre en 1939 il est Officier adjoint de la 3ème armée aérienne. ll prend le commandement du Groupement de Chasse 24 au mois de novembre 1939. 

Il meurt dans un bombardement le 10 mai 1940.

Chevalier de Légion d'Honneur, le Lieutenant-Colonel LAMON était titulaire de la Croix de guerre 14-18 et 39-45 avec une palme.


LE BIHAN Marcel

Appartenant à l'aviation embarquée A.C.3 (Marine), le second-maître LE BIHAN est mort le 15 juin 1940 en combat aérien, assailli par plusieurs avions italiens. Son appareil en flammes et voyant son adversaire lui échapper, il rentre en collision avec lui et l'entraîne dans sa chute.






LECLERC de la HERVERIE Jacques François

Le Commandant Jacques, François LE CLERC de la HERVERIE, est né le 11 février 1903 à Rennes. 

Il s'engage en 1922 à Saint Cyr et sort sous-lieutenant en 1924. Breveté pilote en 1926, son brevet porte le n° 20935. Il est capitaine au 12ème Régiment d'Aviation de Bombardement entre 1925 et 1933. Il commande la 3ème escadrille du 12ème R.A.B. de 1933 à 1935. Après divers emplois d'Etat Major, la guerre le trouve Commandant du GB 2/12 en septembre 1939.

Le 13 Novembre 1939, le LéO 451 n° 1 au décollage de Caen pour rejoindre Oran, heurte un Bloch MB210 sur le terrain et s'écrase. Le Commandant DE LA HERVERIE est tué.

Le Commandant de la HERVERIE était titulaire de 2 citations et Chevalier de la Légion d'Honneur depuis 1933.



LEFROID André Paul

Le Sous-Lieutenant André, Paul LEFROID, né le 31 août 1918 à Beja (Tunisie) est incorporé au 1er Régiment de Zouave le 16 septembre 1939. Immédiatement dirigé sur l'E.S.M. St-Cyr, il s'engage et se retrouve à l'Ecole de l'Air de Versailles.

Promu au grade de Sous-lieutenant cadre navigant, le 20 mars 1940, il est affecté à l'école de pilotage 101 ou il est breveté observateur en avion. Il est affecté au Groupe Aérien de Reconnaissance l/22 le 1er décembre 1940 qu'il rejoint le 15 juin 1941 après avoir effectué divers stages.

Détaché au groupe de bombardement l/39, durant la campagne du Levant, il est porté disparu en mer au large de Tripoli le 29 juin 1941 avec les 3 autres membres de l’équipage, abattu par un chasseur Australien.


LENIAUD Marcel Henri

Henri, Marcel LENIAUD est né le 4 mars 1911 à St-Sulpice-Laurière (Hte Vienne). Il s'engage dans l'Armée de l'Air en 1931.

Brevet de pilote n° 23411, il est affecté au Groupe de Chasse II/6 de Chartres.

L'Adjudant LENIAUD a été abattu en combat aérien le 14 mai 1950 à Saint-Ghislain (Belgique) à la suite d'un engagement de sa patrouille contre une formation de bombardiers ennemis, protégée par des chasseurs très supérieurs en nombre. Après avoir tenté de sauter en parachute de son avion en flammes, c'est une torche qui devait arriver au sol, le corps à demi carbonisé s'écrasa prés du canal.

Titulaire de 2018 heures de vol, l'Adjudant LENIAUD est Médaillé militaire et sa Croix de guerre porte une palme.


LEONARD André

Capitaine André LEONARD, du 30ème Régiment d'Artillerie, détaché aux Forces Aériennes du 5ème C.A. (GAO 505).

Le 21 septembre 1939, a sollicité l'honneur d'exécuter une mission d'artillerie particulièrement délicate et dangereuse. A effectué six contrôles avec une expérience consommée et plus grand mépris du danger.

A bord du Potez 39 N° 50 piloté par le Sergent-Chef ACHAINTRE a été mortellement blessé au cours d'un combat inégal qu'il soutint contre trois avions ennemis. Magnifique soldat, observateur hors pair, a donné le plus bel exemple de courage et d'abnégation (Citation à l'ordre de l'Armée datée du 16 novembre 1939.


LESAGE Jack

Jack LESAGE est né le 31 janvier 1923 à Saint-Mandé (Val-de-Marne).

En 1929, sa famille quitte la région parisienne et vient s’installer à Grenoble, Jack Lesage découvre la montagne. Adolescent, il commence à faire des photos de ses balades et randonnées.

À 15 ans, il installe chez lui un premier studio. Il entre comme apprenti chez Paul Réal, photographe bien connu à Grenoble.

La Seconde Guerre mondiale éclate. Il s'engage à Jeunesse et Montagne, avec pour mission de former au ski les officiers de l’armée de l’air. Expérience, qui lui fait sillonner les Alpes, connaître ceux qui accompagneront sa vie - Lionel Terray, Gaston Rébuffat, Marcel Ichac et un peu plus tard des chefs emblématiques comme Henri Ripert, Honoré Bonnet, Roger Frison-Roche. Il devient Chef du service photo de Jeunesse et Montagne.

Il est engagé au service cinématographique des armées (SCA) comme reporter de guerre au sein de la 27e division alpine, pour le compte du cinéma de l'armée, de 1944 à 1945, sur l'occupation de l'Italie et de l'Autriche.

Il y rencontre Georges Rollet, avec lequel, une fois démobilisé, il crée en 1946 une agence photographique, PhotoPress, qui travaille pour les grands journaux de l’époque.Il devient correspondant d'Associated Press et de Gaumont actualités. En 1950 il est envoyé spécial permanent de Nice à Chamonix pour le journal télévisé de la RTF de Pierre Sabbagh.

Il est le coproducteur et coréalisateur des films des Jeux olympiques d'Innsbruck (1964), Grenoble (1968), Sapporo (1972), Innsbruck (1976) et des championnats du monde de ski de Chamonix (1962), Portillo (1966), Saint-Moritz (1974) ainsi que le 28e Arlberg-Kandahar à Chamonix en 1963

Son nom est associé de manière durable aux grands événements sportifs, en particulier au Critérium du Dauphiné, qu’il filme pendant plus de 10 ans, les étapes alpines du Tour de France et bien sur le ski.

Il est meurt le 6 juillet 2019 à Grenoble.

A la suite de son décès, un hommage filmé est réalisé. Le visionner ici :  https://www.vercors-tv.com/Bon-vent-Jack_v1296.html  


LE SELLIER de CHEZELLES Hubert

Il est né le 05/04/1914 à Grandcourt (Seine-Maritime)

Le Chef de CHEZELLES a commandé le Centre de Saint-Julien de Jeunesse et Montagne, jusqu'en juin 1941.

Il rejoint alors l'aviation au sein du Groupe de Chasse III/3.

Il meurt accidentellement en service sur la Base aérienne de Châteauroux-Déols le 16/09/1941.

Mort pour la France, il est Chevalier de la Légion d'Honneur et titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec 2 palmes et une étoile de bronze - 3 citations -

Le Lieutenant de CHEZELLES avait abattu 4 avions ennemis durant les combats de 1940 et fut lui-même descendu une fois, ne devant la vie qu'à son parachute.

Crédit photo : Didier NISI. Cette photographie est sous licence d'usage CC BY-NC-SA 2.0.


LESIMPLE Jean

Né le 6 août 1923 à Déols (Indre) il milite très tôt au sein de la Jeunesse Ouvrière Catholique (J.O.C.).

Il a fait partie de l'Equipe ROSSIGNOL de Jeunesse et Montagne. En août 1943, il participe avec cette équipe aux vendanges à Cuxac d'Aude.

Après la guerre il devient un des responsables de la J.O.C.

En 1947, Jean Louis Fagret rédige une biographie de Jean LESIMPLE dans laquelle un chapitre relate son passage dans l'Equipe ROSSIGNOL de Jeunesse et Montagne.



MAILLOUX Louis

Né à Brest en 1897 Louis MAILLOUX s’engage comme volontaire en 1914, il devient observateur avion puis est breveté pilote.

Dans les années trente, le Lieutenant Colonel MAILLOUX est le navigateur de Mermoz avec qui il bat le record du monde de distance en 1931. En 1933 il réussit la traversée de l’Atlantique Sud à bord de l’Arc en ciel.

En 1938 il commande la 51ème Escadre de bombardement stationnée à Tours et trouve la mort en service aérien commandé au cours d’un vol d’entraînement sur Bloch 210 en mars 1939.



MERMOUD Fernand

Fernand Mermoud est né le 20 août 1913 à Chamonix.

Skieur skieur de fond français, il participe à l' épreuve masculine de 18 kilomètres aux Jeux olympiques d'hiver de 1936.

Pendant la Seconde Guerre mondiale il sert dans le 6e bataillon de chasseurs alpins.

Il a été tué au combat à Evreux , en Normandie , lors de la bataille de France le 9 juin 1940.

Son nom a été donné comme nom de baptême au groupe de Compétition  chargé de représenter de Jeunesse et Montagne dans toutes le compétions officielles.


MORLOT René

Affecté au GC III/7 le 15 Octobre 1939 en provernance du GC I/7.

Le Sergent-Chef René MORLOT, devait disparaît le 15 mai 1940 alors qu'il est en patrouille à bord d'un Morane 406. Attaqué par une formation ennemie entre Namur et Charleroi, il est abattu en flammes le long de la route de Gespiner à Valcourt, au lieu-dit PONT-DU­DIABLE. 

Le Sergent-Chef MORLOT a 2 victoires aériennes à son actif.



MOREL François Célestin

Le Sergent-chef François, Célestin MOREL, est né le 3 juin 1914 à Thonon les Bains (Haute-Savoie).

Il s'engage dans l'Armée de l'Air en août 1935 et sera breveté pilote le 3 décembre 1935 - n° 24815. 

Le 18 mai 1940 à 14 h 15, une couverture est demandée dans le secteur de Fismes. Neuf appareils du GC 1/5 emmenés par le Capitane ACCART VATSAKO - PERINA - suivis de MOREL - ROUQUETTE - MUSELLI et MARIN LA MESLÉE - REY - VILLERMAIN décollent. Rapidement les pilotes s'attaquent à un grbupe d'une quarantaine de Heinkels 111 qui ripostent de 60 mitrailleuses (80.000 balles à la minute).

Au cours de cet engagement, 6 avions ennemis sont abattus mais hélas, le s/c MOREL sera touché à son tour. Il a la force de sauter en parachute quoique mortellement blessé, pour venir expirer dans les bras d'un groupe de fantassins du côté d'Hartennes, au sud de Soissons.
Le s/c MOREL fut classé 11ème au palmarès des As de la chasse, après les combats de 1940. Il était titulaire de 12 victoires aériennes dont 2 non homologuées, le tout après le Sème jour de l'offensive allemande puisqu'il tomba le 18 mai 1940.

NOETINGER Jacques

Jacques NOETiNGER est né le 10 octobre 1919 à Paris.

Il est breveté pilote privé en 1939.

En 1940, il est Chef à Jeunesse et Montagne.

Il devient pilote militaire en 1944 aux États-Unis, puis poursuit ensuite une carrière militaire comme pilote de chasse et instructeur, d'abord d'active puis dans la réserve.

Un accident aux commandes d'un petit prototype d'avion de tourisme en 1956 interrompt son activité comme pilote militaire.

Il devient journaliste et se spécialise dans l'information aéronautique. De 1952 à 1980, il est chef du service de presse du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) ainsi que du Salon du Bourget.

En 1953, à Alger, il commente un meeting aérien auquel participe la patrouille de l'Armée de l'air. Dans un moment d'enthousiasme, il l'appelle « patrouille de France ». Le nom est resté.

Il totalise 8 200 h de vol sur 172 types d'appareil.

Conférencier, dessinateur, Jacques Nœtinger est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'aéronautique.

Il est décédé à Paris le 21 avril 2012.


OLLIVIER Robert

Robert OLLIVIER est né à Pau le 30 mai 1911 et il est mort dans la même ville le 18 septembre 1997.

Le baccalauréat en poche, il part faire des études de droit à Paris, mais n’a qu’une idée en tête : apprendre la pratique de la montagne. Il abandonne donc le droit et revient en Béarn.

Après la réussite de quelques sommets prestigieux par les voies normales, il se tourne vers les parois abruptes. En 1933, avec Henry Le Breton, Jean Senmartin, Henri Lamathe et François Cazalet, il fonde le Groupe Pyrénéiste de Haute Montagne (GPHM).

Après la défaite de 1940, Robert OLLIVIER forme de jeunes montagnards avec Jeunesse et Montagne. Il conduit notamment le célèbre raid Urdos-Luchon au cours duquel 20 jeunes passent 8 cols en 64 heures de ski.

Il crée les premiers centres d'l'Union nationale des centre de montagne (ancêtre de l'UCPA) à Cauterets, Barèges et Gavarnie.

En 1943, il fait partie du comité qui crée l’École nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) à Chamonix. Il sera à la tête du GPHM de 1945 à 1950 et secrétaire de la FFM en 1945.

Robert OLLIVIER va écrire et éditer les célèbres guides de randonnées et d'escalade qui portent son nom, partageant ses découvertes, ses éblouissements.

Les guides Robert OLLIVIER sont rapidement devenus une référence, et l’auteur a œuvré toute sa vie pour les actualiser et les améliorer. Il sera sollicité par le Club alpin français du Sud-Ouest pour le centenaire de la section afin de relater cent ans de pyrénéisme dans le livre Pyrénées 1876 – 1976 : Les grandes heures du pyrénéisme.


PASTEAU Robert Marie Edouard

Robert PASTEAU est né le 18/02/1909 à Limoges (Haute-Vienne). Scout de France.

Saint Cyrien promotion Mangin, il est Capitaine au Groupe de Bombardement II/21

Dans la nuit du 25 au 20 mai 1940, Commandant de bord du Bloch 210, au retour d'une mission de bombardement sur la région de Guise, où il avait conduit son équipage au mépris de la D.C.A. ennemie et malgré une violente tempête a été abattu par la flak ennemie sur le territoire de la commune de Pommiers (Aisne).

Il est Inhumé à Ambleny (Aisne) : Nécropole nationale Le Bois Roger, Carré N, tombe 92.

Titulaire de la Légion d'Honneur et de la  Croix de guerre


PATUREAU-MIRAND Raoul

Le capitaine Raoul PATUREAU-­MIRAND, Commandant la 2ème Escadrille du GC l/2, est abattu par la flak le 17 juin 1940 près de la Charité-sur-Loire, au cours d'une mission de reconnaissance. 

C'est enve­loppé du fanion de son escadrille, la SPA 103 que le Commandant PATUREAU-MI­RAND A été tué, fanion qu'il emportait dans tous ses déplacements.

Il avait 4 victoires aériennes à son actif. 


PATURLE Jacques Marie François

Jacques Marie François PATURLE est né à Grenoble le 8 Juin 1918.

Il est reçu à l'école de l'Air à SALON en 1937. Le 12 mai 1940, il rejoint le GC 1/6. 

Le 18 mai après un engagement contre des Dornier 17, le Sous-Lieutenant Jacques PATURLE est blessé à l’épaule par des tirs de la Flak dans la région de ST QUENTIN, il ramène son avion au terrain après un vol de 150 Km. Il est hospitalisé.

Écourtant sa convalescence il rejoint son groupe le 5 juin. Le 6 juin, la Flak endommage de nouveau son appareil lors d’une attaque de blindés, dans la région de ROYE.

Ce courageux pilote  disparaît le 7 juin à la veille de ses 22 ans, mort pour la France aux commandes de son M.S. 406, près du village de Frettemolle dans la Somme.

Il est inhumé sur place près de l’épave de son appareil avec une croix portant la mention «aviateur inconnu».
Identifié en juillet 1941, il sera exhumé puis inhumé à nouveau le 27 juillet 1941, au cimetière de FRETTEMOLLE, en présence de sa mère et de ses frères Bruno et Xavier. Il trouve enfin le repos éternel le 24 octobre 1949, rapatrié par les siens, dans le caveau de famille à St LAURENT du PONT (Isère).

Croix de guerre avec palme

Citation à l’Ordre de l'Armée Aérienne à titre posthume le 8/10/1942 " Jeune officier pilote, récemment sorti de l'école de l'air; déjà blessé au cours d'une mission exécutée en territoire ennemi. A participé, à peine rentré de convalescence, à un engagement contre des Me. 109 où il a montré les plus grandes qualités d'audace et de courage. Volontaire, le lendemain 7 juin 1940, pour attaquer en vol rasant des colonnes blindées ennemies, a disparu dans son appareil en flammes, ainsi que son coéquipier, au cours de cette mission. "


Son nom a été donné en parrainage d’une promotion d’élèves Chefs d’Equipe de Jeunesse et Montagne  au Centre Ecole de MONTROC en mai 1943 


PECOU René Jacques

René, Jacques PÉCOU est né le 24 septembre 1913 au Chatelard en Savoie. ll s'engage en novembre 1933 au titre de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. ll est nommé sous-lieutenant en 1935.

Apres son école d'application dans l’Armée de l’Air, il est affecté comme pilote à la 33ème Escadre aérienne de Nancy. A la déclaration de guerre, le sous-lieutenant PÉ COU rejoint le Groupe de Reconnaissance aérien 1/33 dont il devient le chef de l'escadrille au mois de février 1940.

Le 10 juin 1940 son avion est abattu et écédé à l'hôpital Militaire de Neufchâteau des suites de ses blessures.

Chevalier de Légion d'Honneur, le Capitaine PÉCOU avec 928 heures de vol dont 43 de guerre, était titulaire de la Croix de guerre 39-40 avec 3 citations.


PEPIN René Eugène

René Eugène PEPIN est né le 3 avril 1905. Breveté pilote en octobre 1929 (n° 22723), il rejoint le 34 Régiment d'Aviation. 

Après diverses fonctions, il est envoyé en Allemagne pour perfectionner sa connaissance de la langue. Il se livre à des actions de renseignement, informant l'Etat-Major français des méthodes et des résultats obtenus à l'entrainement des pilotes allemands. En 1936-1937, il suit les cours du Centre d'Études germaniques de Strasbourg à l'issue desquels il présente une synthèse très complète de l'organisation en Allemagne de la défense passive contre les attaques aériennes. Le 15 juillet 1937, le Capitaine Pépin est affecté à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air.

Le 15 mars 1940, il est promu commandant. Il est alors affecté au Groupe de Chasse II/7 en qualité de commandant en second et il s'occupe activement de la transformation des pilotes sur Dewoitine 520. Il participe aux missions du goupe au cours desquelles il abat 2 avions ennemis. Ces victoires lui valent d'être cité à I'ordre de l'Armée et nommé officier de la Légion d'Honneur.

Le Commandant PEPIN disparaît dans la journée du 14 juin 1940. On ne connaîtra les circonstances de sa mort que plusieurs mois après lorsque des villageois découvriront les débris calcinés d'un avion dans la région de Langres. Blessé dans une attaque contre plusieurs Messerschmitt, il s'était écrasé avec son avion désemparé contre le sommet d'un promontoire.


PETIT de MIRBECK Hubert

Hubert Petit de Mirbeck est né le 7 février 1907 à Vouziers (Ardennes). Breveté pilote en 1926, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1930. 

Commandant de l’Escadrille de chasse de nuit 2/13 , équipée de Potez 63, il participe à la Bataille de France. 

Le 17 mai 1940, il est abattu lors d’un engagement contre des engins motorisés ennemis. Le capitaine Petit de Mirbeck était titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec palme.

Son nom parraine la promotion de l'année 1950 de l'Ecole Militaire de l'Air.



PEYREGNE Marcel

Marcel PEYREGNE est né le 22/06/1905 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques)

 Le Capitaine Marcel PEYREGNE, du groupe de chasse I/8, pilotant le Bloch N°303, participe le 6 juin 1940 après-midi au violent et très long engagement contre des chasseurs et des bombardiers ennemis dans le secteur Roye, Chaulnes, Noyon. Sa trace est perdue.

Or, un appareil a été abattu à Assainvillers, à 6 km S.E de Montdidier, le 6 Juin vers 16h00.

Face a cette coïncidence, de lieu, de jour et d'heure, des fouilles sont entreprises après la moisson dans la partie du champ marquée par un léger affaissement de terrain. A deux mètres de profondeur, des ferrailles apparaissent, puis une pale d'hélice, des éléments d'un moteur Gnome-Rhône, des soies de parachute, enfin le corps calciné, mais identifiable du Capitaine Marcel PEYREGNE

Mort pour la France


PLANTEGENET Paul

Le Caporal Paul PLANTEGENET est né le 20/06/1920 à Baudonvilliers (Meuse).

Il appartenait à la Compagnie d'Infanterie de l'Air n° 1 stationnée à Maison-Blanche à côté d'Alger.

Cette unité donnera naissance au 1er Régiment de Chasseurs Parachutis­tes en 1943. 

Paul PLANTEGENET trouve la mort, en service aérien commandé, le 21 mai 1942, en effectuant sa 16ème descente en parachute.


PRAGNERE Louis (Abbé)

Louis PRAGNERE est né en 1877 à AYROS-ARBOUIX (Hautes Pyrénées).

Il est ordonné prêtre en 1901 et dépend du Diocèse de Tarbes dont il est vicaire à la paroisse Sainte Thérèse.

Nommé curé de PIERREFITTE-NESTALAS en 1913, il y officiera jusqu'en 1938.

Dans le livre d'or du pyrénéisme, l'abbé Louis PRAGNERE figure en bonne place. Appelé l'"Aumônier des Cimes" il célébra plus de 60 messes au sommet des pics.

Au-delà de cette mission religieuse, il est surtout connu pour son impressionnant tableau de chasse. Quelques 600 isards tués en toute illégalité... puisque PRAGNERE ignorant des périodes de chasse et bien qu'il fut sous la surveillance constante et zélée des gendarmes et des gardes forestiers, à qui il jouait des tours pendables, chassait par tous temps et en toutes saisons.

Dans un ouvrage intitulé « A la poursuite des Izards » publié aux éditions CAIRN il raconte une série d’histoires de chasseurs. Cet homme de caractère avait aussi ses partis pris orthographiques et tenait au "z" dans le mot izard.

Il n'était pas mieux perçu par l'administration épiscopale gênée par son franc-parler et ses positions politiques.

Pendant la seconde guerre mondiale il est aumônier des Groupement Jeunesse et Montagne. Il fait passer des juifs en Espagne et permet aux stagiaires de Jeunesse et Montagne de s’entraîner aux armes de guerre.

Il meurt dans son village en 1965.

En 1992, Jacques LONGUE publie dans la revue Pyrénées n° 169, une Esquisse bibliographie de l’abbé PRAGNERE.


RAMBAUD Albert

Albert RAMBAUD, né le 23 octobre 1914 à Grignan (Drôme), s'engage en 1933 au 35ème Régiment d'Aviation. 

Breveté pilote, le lieutenant RAMBAUD, il participe à la campagne de France en 1940 au sein du Groupe de Reconnaissance II/55. 

Le 20 mai 1940 il est abattu au cours d'une mission aérienne. Son corps est inhumé au cimetière du hameau de Ste-Marguerite, de Bucy-le-Long, près de Soissons (Aisne). Il avait 1096 heures de vol.

Croix de Guerre et citation à l'ordre de l'armée aérienne en date du 12 février 1940. Citation à l'ordre de l'armée aérienne, à titre posthume, en date du 24 avril 1941. Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée aérienne, à titre posthume, en date du 4 août 1941.


REBUFFAT Gaston

né le 7 mai 1921 à Marseille .

à seize ans, il s'inscrit au Club alpin français (section Haute-Provence) avec lequel il découvre la haute montagne et fait la connaissance d'Henri Moulin qu'il considère comme « son grand frère de l'alpinisme ». Il découvre ensuite les Alpes et le massif du Mont-Blanc qui devient son terrain de jeu.

En 1940, il s'engage à Jeunesse et Montagne où il rencontre Lionel Terray qui devient son ami. C'est dans le centre « École, jeunesse et montagne » du Valgaudemar que la passion des montagnes s'ancre profondément en lui. Il déménage ensuite pour Chamonix où il travaille dans la ferme de son ami Lionel Terray, en attendant d'être coopté à la Compagnie des guides de Chamonix2.

En 1942, Gaston Rébuffat réussit son brevet de guide de haute montagne malgré son jeune âge (21 ans alors que l'âge requis était de 23 ans). Il poursuit son activité de moniteur à « Jeunesse et montagne », et en 1944 devient instructeur à l'École nationale d'alpinisme, ainsi qu'à l'École militaire de haute montagne. En juin 1945, il intègre la prestigieuse Compagnie des guides de Chamonix sous la tutelle d'Alfred Couttet. Il devient alors le troisième « étranger » de la Compagnie, après Roger Frison-Roche et Édouard Frendo, alors que, traditionnellement, il fallait être né dans la vallée pour pouvoir y entrer. Modeste skieur, il est guide à la belle saison, mais au lieu d'être moniteur de ski l'hiver, il s'essaie à l'écriture

Il participe à la première ascension de l'Annapurna en 1950 avec, entre autres, Jean Couzy, Lionel Terray, Maurice Herzog, Louis Lachenal, Marcel Ichac, Marcel Schatz, Jacques Oudot et Francis de Noyelle. Cet exploit restera une étape difficile de sa vie. Il n'est pas allé jusqu'au sommet, mais, avec Terray, il a secouru Lachenal et Herzog en perdition. Comme Lachenal, et contrairement à Herzog, il ne se sentait investi d'aucune mission patriotique ni mystique en gravissant ce sommet. Cet exploit lui valut à titre collectif avec les autres membres de l'équipe le Prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports la même année, décerné « à un groupement sportif dont la carrière ou l'œuvre d'éducation physique et sportive constituent un exemple »3. Il ne put raconter sa propre version de l'expédition d'Annapurna, le Comité de l’Himalaya ayant par contrat interdit aux membres de l'expédition d'en faire des récits : seuls des récits officiels, comme Annapurna premier 8 000 de Maurice Herzog, étant autorisés4.

En 1958, il est le réalisateur dédié à la montagne dans le film de Walt Disney Pictures, Le Troisième Homme sur la montagne (1959), tourné à Zermatt en Suisse, au pied du Cervin5.

Principalement résident à Chamonix, il est aussi un hôte assidu de Sainte-Maxime, ville natale de son épouse.La tombe de Gaston Rébuffat dans le cimetière de Chamonix-Mont-Blanc.Un an avant sa mort d'un cancer6, en 1984, il est fait officier de la Légion d'honneur.

Il est  mort le 31 mai 1985 à Bobigny


RIVERIEULX DE VARAX Alfred Roger

Il est né le 4 juillet 1908 à Vivans (Loire).

Alfred Roger DE VARAX a participé au conflit 1939-1945 avec le grade d'Adjudant dans le G.B. I/39 Escrille 3/39 des Forces Armées Françaises du Levant. Lors de son recrutement, il a été immatriculé sous le n° 715.

Il est mort le 09 juin 1941 à l'âge de 33 ans au cours des attaques britanniques contre le protectorat de l'État Français. Alors qu'il allait bombarder l'escadre anglaise croisant au large de Saïda, le Bloch 200 (Esc 3/39) du GB I/39 ayant pour équipage les Adjudants Riverieulx de Varax, Idier, les Sergents Orgueil et Seize il est abattu par le Hurricane du F/L Lockhart (80 Sqn) et s'abîme en mer. Seul le Sergent Seize peut évacuer en parachute, les autres membres d'équipage périssent noyés.

La République française lui a attribué la mention "Mort pour la France".

Lors de notre recherche pour l'élaboration du présent site, le Maire de Vivans nous a dit qu'il ne savait pas qu'Alfred DE VARAX, originaire de la commune, était "Mort pour la France".

Le  24 septembre 2022, lors de l'inauguration du nouveau Carré du souvenir, la stèle à la mémoire des Vivantais morts pour la France, complétée pour rendre hommage à Alfred DE VARAX a été dévoilée par son petit neveu Olivier DE VARAX.

La famille nous a remercié d'avoir contribué à la de mémoire d'Alfred DE VARAX et confié, pour publication, les seuls éléments en sa possession : la lettre écrite par Alfred de Varax à ses parents la veille de sa disparition, une photo ainsi que la présentation de ses décorations.


ROCABOY François

Le Capitaine Francois ROCABOY, ancien commandant du Groupe de Bombardement dAssaut 11/51 du 6 au 30 juin 1940, est tombé en service aérien le 12 novembre 1941, a l'issue d'un voyage de 12000 km, alors que dans des circonstances atmosphériques extrêmement difficiles, il s'efforçait comme Commandant de bord, de guider l'équipage au but.

Il totalisait 2000 heures de vol, dont 430 de nuit.


ROCOFFORT DE VINNIERE Raoul

Raoul ROCOFFORT DE VINNIERE est né le 21 octobre 1919.

En septembre 1939, il est engagé volontaire puis volontaire à JEUNESSE ET MONTAGNE en août 1940 à Entremont le Vieux

Il effectue le stage de Chef de Patrouille au Charmant Som, en novembre 1941 puis le stage de Chef d'Equipe au Chaillol, au printemps 1941.

Il devient Chef d'Equipe à Arêches (Beaufortin) puis Chef de Groupe à Hauteluce.

En 1943, il rejoint l’Ecole des Cadres à Montroc comme Instructeur. Il est également moniteur d’Hébertisme.

Il devient ensuite Chef du Centre Guillaumet (ex Centre des Contamines), à Figeac puis à Chatellerault.

En 1945, il rejoint le maquis dans l’Indre.

Après la guerre, en 1945 , il est chargé de Mission au ministère du Travail puis, en 1949, chef du service des affaires humaines air au Centre d'Essais en Vol de Brétigny et en 1953, Chef du Personnel la SNECMA.

Père de famille il a eu 6 enfants.

Officier de réserve de l'Armée de l’Air, il était pilote de tourisme et Président de la Société de Transport Air-Dauphiné.

Il est décédé le 28/11/1981 à Saint Ismier (Isère).

En 1946, il fut le promoteur et premier Président de l'association EQUIPE MONTAGNE qui devient très rapidement l’association JEUNESSE ET MONTAGNE.

A l'occasion des 40 ans de son Association, JEUNESSE ET MONTAGNE publie, dans le numéro 140 de sa revue, un hommage à Raoul ROCOFFORT, rédigé par  Robert LUTRINGER. 


ROUILLON Gaston

Gaston Rouillon, est né le 11 octobre 1915 à Souvigny (Allier).

Charles Marcel Gaston Rouillon naît le 11 octobre 1915 à Souvigny (Allier). Son père, Marcel Rouillon, maître de verrerie dans cette petite ville est nommé conseiller du commerce extérieur de la France en 1930.

Le grand-père maternel de Gaston est le général Alfred Pistor, un polytechnicien messin qui a terminé sa carrière, avant la Première guerre mondiale, comme ministre de la Guerre du gouvernement tunisien.

Gaston fait ses études secondaires, entre 1926 et 1934, au collège Stanislas à Paris.Il obtient en 1933 un double baccalauréat de sciences et de lettres.

Il entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1934. Il en sort en 1936 pour être affecté en tant que lieutenant dans les chasseurs alpins, et il commande bientôt un groupe d'éclaireurs-skieurs dans le Dauphiné. En 1939, il est admis dans la sélection militaire de ski de fond pour les Jeux olympiques d'hiver censés se tenir l'année suivante à Garmisch-Partenkirchen.

À la fin du premier hiver d'hostilités, on retrouve Rouillon lieutenant-instructeur en école de perfectionnement d'aspirants. Lors de l'offensive allemande de mai 1940, il se porte volontaire comme servant de canon antichar sur les champs d'opération du Nord de la France. Il participe à tous les combats retardateurs d'arrière-garde, de la Marne à la Haute-Vienne, jusqu'à l'armistice du 22 juin 1940. Il est alors affecté en Charente au commandement d'une compagnie sur la ligne de démarcation.

En août 1940, avec deux autres chasseurs alpins et un pilote de chasse, le lieutenant Rouillon se trouve être l'un des quatre cofondateurs de l'organisation « Jeunesse et Montagne ». Contrôlé par l'Armée de l'air, ce mouvement est destiné à offrir une formation alternative aux jeunes qui auraient voulu devenir aviateurs. 

Depuis Grenoble, il intervient durant toute la durée de la guerre comme responsable des activités sportives, à ski et en montagne. Parmi ses recrues figurent de futurs alpinistes chevronnés tels que Louis Lachenal, Lionel Terray ou Gaston Rébuffat, mais aussi Robert Guillard, qui jouera quelques années plus tard un rôle prépondérant aux Expéditions polaires françaises.

La dissolution de « Jeunesse et Montagne », exigée en janvier 1944 par les Allemands, puis le débarquement de Normandie de juin 1944 font basculer Rouillon dans les F.F.I. de l'Isère. Adjoint militaire au chef du secteur Belledonne-Grésivaudan, il participe aux opérations de libération de la région de Grenoble. Encadrant les unités marocaines de la 2e division d'infanterie, le capitaine Rouillon prend part avec la 1re armée à la libération de l'Alsace et franchit le Rhin en avril 19455.

Après la capitulation de l'Allemagne en mai 1945, l'École militaire de haute montagne est reconstituée à Chamonix, et Rouillon y est nommé responsable de l'enseignement. Il conserve cette position jusqu'à sa démission de l'Armée, à la fin de l'année 1948.

Il intègre les Expéditions polaires françaises (E.P.F.), fondées en février 1947 par Paul-Émile Victor. Il en devient le directeur scientifique jusqu'à sa retraite en 1980. Sa contribution à l'exploration scientifique du centre du Groenland et de la terre Adélie a été déterminante.

Il meurt le 6 mars 2007 à Talloires (Haute-Savoie) à l'âge de 91 ans



RUBY Jean Emile

Jean, Emile RUBY est né le 22 mars 1909 à Marseille.

Il entre dans l'Armée le 15 octobre 1931 au 2ème Groupe d'ouvriers d'aéronautiques d'ISTRES. D'abord observateur il passe son brevet de pilote en 1933. Entre-temps il a été nommé sous-lieutenant de réserve en 1932.

Après un bref passage dans la vie civile, il rengage comme sous-officier et passe Lieutenant d'active en 1937. La guerre le trouve toujours comme sous-lieutenant alors qu'il est pilote, chef de patrouille, au Groupe de Chasse 1/8. 

Le 19 mai 1940 il s'écrase au sol après l'attaque d'une formation ennemie et sa victoire contre un bombardier, entre BOREST et MONTLEVEQUE (Oise).

Titulaire de la Croix de guerre avec une palme, le sous-lieutenant RUBY avait 804 heures de vol à son actif.


SCOTTE Pierre

Le Sous-Lieutenant Pierre SCOTTE, du Groupe de Chasse 1/5 devait trouver une mort glorieuse au cours d'un combat contre un ennemi 10 fois supérieur en nombre, le 3 juin 1940. Il avait abattu un Dornier 117 peu de temps avant, le 13 mai, et avait été blessé au cours de cet engagement.


SILVESTRE DE SACY Marcel Marie

Marcel, Marie, SYLVESTRE de SACY, est né le 2 septembre 1908 à Saint-Brice-sous-Forêt (Seine et Oise).

 Ancien élève du Prytanée militaire, il s'engage à Saint-Cyr en 1927 et sort sous-lieutenant en 1930. Après plusieurs affectations successives on le retrouve Commandant la 3ème escadrille du GC III/7 en 1937 puis devenu capitaine il est adjoint au commandant du 2ème Groupe de la 9ème Escadre de Chasse à la veille des hostilités.

le 21 mai 1940, pilote au Groupe de chasse 1/6, le Capitaine SYLVESTRE de SACY, après avoir détruit un 'Dornier' décollant de l'aérodrome de Cambrai disparaît en combat aérien au-dessus de la commune de Bertincourt (Nord), alors qu'il était assailli par 3 Me 109 et s'écrase en flamme à Bertincourt. Le pilote non identifié est enterré à côté de l'épave de son avion. Il sera identifié que le 19 mai 1941 grâce aux recherches faites par Mme Germaine L'herbier-Montagnon. Il repose dans le cimetière de Bertincourt.

Il pilotait le Morane 406 n° 896 et avait 1443 heures de vol.

Fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 2 novembre 1942, le capitaine de SYLVESTRE de  SACY était titulaire de la Croix de guerre avec 2 citations à l'ordre de l'Armée.


TERRAY Lionel

Lionel Terray est né à Grenoble le 25 Juillet 1921.

Vers 11 ans il effectue quelques ascensions faciles dans les massifs secondaires proches de Grenoble, avec des camarades de son âge.

Une maladie de son père lui permet de connaître Chamonix à 12 ans. Toujours avec des amis, il gravit le Belvédère, traverse la Mer de Glace, les Bossons, puis monte au Couvercle. Enfin, un cousin, officier à l'E.H.M. le mène à l'Aiguillette d'Argentière, la face S. E. du Brévent, les Grands Charmoz et la Petite Verte ; c'est déjà de l'alpinisme.

Mis dans un collège moderne à Villard-de-Lans, il y poursuit ses progrès en ski et devient à 16 ans champion junior du Dauphiné. Il dispute les championnats de France à Luchon. Classé très honorablement, il est invité à participer au Grand Prix de Provence, à Barcelonnette, et enlève la troisième place toutes catégories.

Lorsque la guerre éclate, il est à Chamonix. Durant l'été qui suit, il va effectuer avec un officier démobilisé, membre du G.H.M. la course qui décidera de son orientation : l'arête sud du Moine. Au sommet, il se sent marqué par ses sensations et voit que la montagne sera désormais toute sa vie.

Au cours de l'hiver 40-41, il remporte de nombreux succès à ski et enlève la descente, le slalom et le combiné, quatre épreuves de la région du Dauphiné. Au championnat de France, il est deuxième ou combiné descente-slalom et troisième au combiné quatre épreuves.

C'est alors qu'il apprend l'existence de Jeunesse et Montagne et s'engage. Il est incorporé dans les premiers jours de mai et affecté au centre de Beaufort. Ses débuts sont riches en péripéties car, nommé au soin des mulets, il tombe sur des bêtes affamées, rendues furieuses par un jeûne prolongé, et les laisse fuir non sans avoir manqué de se faire piétiner et mordre.

Bientôt il est affecté à une équipe chargée d'aménager un nouveau cantonnement dans l'alpage de Roselend. C'est là qu’il réalise l'exploit de porter 60 kg et de multiplier les portages volontaires. Il y aura vécu ses "jours les plus intenses et les plus heureux " déclarera-t-il par la suite.

La neige fondant, ce sont des randonnées à ski sur les hautes crêtes du Beaufortin et l'entraînement à l'escalade. C'est alors qu'il fait la connaissance de Gaston REBUFFAT. Malgré leurs personnalités si différentes, ces deux hommes exceptionnels fraternisent et s'apprécient mutuellement. Bientôt, ils sont affectés tous deux au stage de chef de cordée du Centre-Ecole de J. M. à la Chapelle en Valgaudemar. Au bout de cinq semaines d'un stage exténuant, Lionel sort premier des épreuves techniques et deuxième au classement général, le premier étant REBUFFAT.

La neige fondant, ce sont des randonnées à ski sur les hautes crêtes du Beaufortin et l'entraînement à l'escalade. C'est alors qu'il fait la connaissance de Gaston REBUFFAT. Malgré leurs personnalités si différentes, ces deux hommes exceptionnels fraternisent et s'apprécient mutuellement. Bientôt, ils sont affectés tous deux au stage de chef de cordée du Centre-Ecole de J. M. à la Chapelle en Valgaudemar. Au bout de cinq semaines d'un stage exténuant, Lionel sort premier des épreuves techniques et deuxième au classement général, le premier étant REBUFFAT.

Devant regagner Beaufort, ils s'attardent en chemin pour escalader le couloir Grange aux Trois Pucelles et arrivent avec 48 heures de retard. Le chef TESTOT-FERRY les félicite pour leur succès mais leur fait couper les cheveux ras pour leur retard, et les envoie à Chamonix. Lionel décide alors Gaston à se faire passer la tête au rasoir, et ce sont deux boules de billard qu'André TOURNIER, inquiet, voit monter vers lui sur le chemin du Montenvers, se demandant si ce ne sont pas des Allemands qui viennent l'importuner !

L'automne venu, Lionel retourne à Roselend et participe à la construction de chalets. Mais, s'il a vécu ses instants les plus heureux en ce même endroit il y a quelques mois, il va connaître maintenant les moments les plus sombres. Pendant trois mois, il mène une vie d'enfer dont il sort épuisé et démoralisé. Il ne rengagera pas à J. M.

En janvier 1942, il regagne Chamonix et loue aux Houches une ferme, des terres et du bétail et devient cultivateur. Il embauche même Gaston REBUFFAT comme valet de ferme ! Au prix d'un énorme travail, il arrive a des résultats encourageants et poursuit avec Gaston son activité alpine. Ils réussissent ensemble la première ascension de la face W de la Purtscheller et surtout la très difficile et dangereuse première du versant N-E du Col du Caïman, qui marqua pour Lionel le début du grand alpinisme.

En 1944, c'est, toujours avec REBUFFAT, la première ascension de l'éperon N.E. du Pain de Sucre et surtout la première de la face Nord des Pèlerins. Après cela, leur collaboration va cesser. En effet, aux premiers jours d'octobre, Lionel s'engage et rejoint la compagnie Stéphane dans le massif de Belledonne.

Il assume la direction technique de nombreux coups de main contre les Allemands. Il entre en Italie et compte parmi les premiers Français à occuper Turin. Il est décoré de la Croix de Guerre avec étoile de vermeil. Le retentissement de cet exploit fut universel. Lionel se mua en conférencier et, par son style direct, obtint beaucoup de succès.

Il regagne Chamonix au printemps 1945 et est affecté à l'E.H.M. où il fait des courses comme moniteur. C'est au cours de cet été qu'il fait la connaissance de celui qui va devenir pendant cinq saisons son fidèle compagnon de courses et avec qui il va former une cordée prestigieuse : LACHENAL. La valeur de son ami lui est révélée au couloir Couturier, lors de la descente du Whymper, où LACHENAL "bondit comme un félin", puis à la deuxième ascension de la face Est du Moine. Désormais, avec un tel compagnon, Lionel visera les plus grandes entreprises alpines.

Il passe avec facilité son diplôme de guide puis est admis à la Compagnie des Guides de Chamonix. Il est démobilisé en automne. Au début de la saison 1946, il est nommé instructeur à l'Ecole Nationale d'Alpinisme. Malgré les exigences de son emploi, il réussit la quatrième ascension de l'éperon central des Droites, avec LOCHENDI, et enfin ils effectuent la quatrième ascension de l'éperon Walker aux Grandes Jorasses où, malgré une erreur d'itinéraire due au mauvais temps, ils réalisent un horaire extrêmement rapide.

Désormais le monde de l'alpinisme a les yeux tournés vers eux et Terray prend place parmi les plus brillants alpinistes internationaux.

En 1947, après le temps record de 5 heures 1/2 au versant Mont-Blanc de la Verte, Lionel et LACHENAL frappent un grand coup et réalisent la deuxième ascension de la face Nord de l'Eiger. Ils forment maintenant la cordée-reine, celle qui gravit dans des temps record les plus grandes parois des Alpes.

En 1949, devenu guide indépendant, Lionel réussit plus de 50 courses dont certaines très importantes. Avec Lachenal, ils escaladent la face N. E. du Badile dans le temps stupéfiant de 7 heures 1/2, horaire que certains contesteront.

Enfin, en 1950, c'est la grande, la merveilleuse et terrible aventure de l'Annapurna. Si Lionel ne fit pas partie de la cordée d'assaut, il joua un rôle important lors de la dramatique descente du camp V au camp IV, où les quatre alpinistes perdus dans la tempête échappèrent de peu à la mort.

Peu après, Lionel repart avec deux clients hollandais et réalise la première du Nevado Pongos (5710 m) et celle du Huan Tsan (6395 m).

Il fait ses débuts de cinéaste et réalise un film sur l'ascension complète de son dernier sommet : c'est une innovation.

Trois jours après son retour à Paris, il effectue la troisième ascension du Pilier du Fréney au Mont-Blanc. Puis il participe comme acteur au film "La Grande Descente" retraçant la première descente à ski de la face Nord du Mont-Blanc. Ces films obtinrent respectivement les 2e et 1er Prix au Festival International de Trente. En 1954, au cours d'une expédition de reconnaissance ou Makalu (8490 m) il réalise avec Jean COUZY la première ascension du Chomo Lonzo (7796 m) et vit "la journée la plus dure et la plus intense qu'il ait jamais connue."

Enfin, en 1955, le Makalu est vaincu. Brillante victoire de la technique et de l'organisation car, malgré les grandes difficultés, comme dans un ballet bien réglé, TERRAY et COUZY d'abord, puis les sept autres membres de l'expédition, vont au sommet. A cette occasion, Lionel tourna lui-même un film très intéressant sur le Makalu et la vie des sherpas.

En 1956 il repart au Pérou et, en guide d'entraînement, il réalise la première du Veronica, celle du Soray et la deuxième ascension du Salcantay. Puis c'est la première du Chacraroju versant Ouest (6110 m) dont plusieurs expéditions rivales avaient dit que son ascension était "une impossibilité ou un suicide".

Vient ensuite la conquête du Taulliraju (5830 m) exécutée de façon magistrale. Au cours de l'escalade de ces deux géants des Andes, TERRAY et ses compagnons surmontèrent des passages tant en neige qu'en glace et en rocher pur, d'une difficulté extrême. Puis Lionel, laissant repartir l'expédition, resta seul parmi les Indiens, partageant leur existence. De ce séjour au sein d'une vie primitive et rude, il tira un film, magnifique document humain : "Hommes, bêtes et cimes du Pérou". A cette date, il avait, en moins de sept ans, participé a sept expéditions diverses, passé 27 mois au-delà des mers et réussi 180 ascensions dans les Alpes.

En 1957, il fait la saison d'été dans le massif du Mont-Blanc et participe au dramatique sauvetage de l'Eiger, qui permit de sauver la vie de l'Italien Corti. Auparavant, l'épisode lamentable de la mort de VINCANDON et HENRI au Mont-Blanc avait mis en relief son sens de la solidarité et son désintéressement.

En 1958, durant l'été, il tourne avec Marcel ICHAC le film "Les Etoiles de Midi" document remarquable qui obtint le Grand Prix du Cinéma Français et eut un succès considérable. Lionel participe à une expédition au Hoggar et réussit plusieurs premières. En 1959, nouveau départ pour l'Himalaya. Cette fois, c'est le Jannu (7710 m) qui est choisi comme objectif. Objectif de classe, à la hauteur de son conquérant, car ce sommet offre des difficultés supérieures à tout ce qui a été déjà gravi dans l'Himalaya. Terray et ses compagnons atteignent l'altitude de 7.400 mètres mais doivent abandonner, vaincus par la longueur et la complexité de l'itinéraire ; mais aussi par un minime détail d'organisation confiera un des participants.

Ce n'est qu'en 1962, que TERRAY et son équipe - il est chef de l'expédition - réussiront l'ascension de ce très difficile sommet. Comme au Makalu, tous les participants prendront pied sur la cime, montrant ainsi leur parfaite maîtrise. Et Terray écrira : " Par une étrange contradiction, c'est nous Français, dont l'individualisme est justement proverbial, qui donnons au monde des alpinistes l'exemple de l'efficacité du travail d'équipe."

Moins de deux mois après, TERRAY est aux antipodes, au Pérou, et s'attaque de nouveau au Chacraraju, mais par son versant Est. C'est à nouveau la victoire, partagée par tous les membres. Parachevant son œuvre de conquérant des cimes, de cinéaste et de conférencier, il nous laisse, outre des récits de courses et le livre "Bataille pour le Jannu", son testament spirituel : "Les Conquérants de l'Inutile" où il se révèle tout entier.

Le 19 septembre 1965 Lionel nous quitte, tombant, lui, le prestigieux conquérant des grands sommets de la terre, dans une modeste escalade rocheuse du Vercors, alors que lui et son compagnon MARTINETTI grimpaient les anneaux à la main les faciles, mais instables, degrés terminaux de la paroi.


TESTOT-FERRY Alfred

Descendant direct du Général Baron Claude Testot-Ferry, Alfred Testot-Ferry est né le 8 juin 1914, à Bussières, en Saône-et-Loire.

Bachelier ès-Lettres et ès-Sciences, il s'engage, par devancement d'appel, en janvier 1934, au 37ème Régiment d'Aviation, au Maroc.

Breveté pilote le 6 septembre 1936, à Ambérieu et breveté observateur, la guerre le trouve sous-lieutenant et second d`escadrille au groupe d'assaut 2/54, sur Bréguet 693.

Instructeur de vol rasant pour l'aviation d’assaut, il se bat de Maestrich à la Loire et prend le commandement de son escadrille le 2 juin 1940.

Il est un des pionniers des groupements « Jeunesse et Montagne ››. C'est lui qui, arrivant à Beaufort-sur-Doron un jour d'octobre 1940 avec pour tous moyens une voiture légère et 9.000 francs en poche fonda le premier Centre J. M. de haute montagne. Un mois après, le chef du Centre de Beaufort avait créé le groupe des Saisies, au Col des Saisies, et le Groupe du Planay au-dessus d'Arèches, puis le groupe de Roselend.

En juin 1941, le groupe des Saisies, dissous au printemps, fut remplacé par le groupe de Saint-Guérin, suivi du groupe des Curtillets et, en octobre, du groupe de Belleville dans la vallée d'Hauleluce. Ceux qui ont connu les difficultés d’alors peuvent mesurer les efforts demandés par une telle réalisation, compte tenu des activités soutenues du Centre et de ses nombreux succès.

De septembre 1940 à juillet 1942, il dirige le Centre de Beaufort. Il rejoint alors Paris où il appartient au secteur A d'action immédiate en Seine-et-Oise.

A la Libération, appelé au Ministère de l'Air, il s'occupe, pendant deux mois, des questions de Résistance au sein de l’armée de l'Air et, le 1er décembre, il prend le commandement d'une escadrille de chasse, au groupe 2/18, puis au groupe 1/18, en participant aux opérations de l`Ouest.

A la fin des hostilités, il est muté au Centre d'Essais en vol qu’il quitte en février 1946 pour entrer, comme chef pilote à la S.E.C.A.N., où il est chargé des essais du Courlis Sue 10. Il est, en outre, secrétaire général de l'A.P.N.A

Le 12 juillet 1947, alors qu'il présentait un appareil lors d'un meeting d'aviation à Villacoublay, Alfred Testot-Ferry s'écrase au sol.

Cité deux fois à l'ordre de l'Armée et une fois à l`ordre de l'Aviation de bombardement, il est fait chevalier de la Légion d`Honneur, à titre spécial pour faits de guerre, et reçoit la Médaille militaire et  la D. F. C. américaine.



THOLLON Robert

Natif de Marseille, le 14 mai 1914, Robert Thollon entre à l'école de l'Air en octobre 1936.

Après avoir passé avec succès son brevet de pilote et même celui d'observateur, il effectue un stage de chasse à Romilly. Il sort major de sa promotion et est nommé sous-lieutenant.

En mars 1939, il rejoint le GC I/8 à Marseille-Marignane, unité commandée par le commandant Colin.

C'est avec ce groupe qu'il se distingue particulièrement en mai et juin 1940, obtenant 8 victoires confirmées (dont 4 seul) et terminant en tête du palmarès des pilotes de Bloch 152.

Ecœuré par la défaite, refusant de déposer les armes, Robert Thollon demande à être mis en congé d'armistice, afin de pouvoir poursuivre la lutte à sa manière.

Le 1er octobre 1940, il entre à Jeunesse et Montagne, un groupement créé par Vichy pour regrouper les cadres de l'armée de l'Air n'ayant plus d'affectation et dirigé par le général d'Harcourt, ancien inspecteur général de l'aviation de chasse.

L'année 1943 fut celle des plus dures épreuves pour Jeunesse et Montagne, tenue à bout de bras par le Bureau de la Jeunesse aérienne du Secrétariat à l'Aviation de Vichy.

La dissolution de l'Ecole fut imposée en avril 1944, avec son repli en Auvergne, où elle se regroupe à Murols à mi-mai 1944.

La veille de sa dissolution effective, le 3 juin 1944, Thollon prit le maquis en Cantal, rejoint, après de longues marches nocturnes, par les siens, obéissant ainsi à  l'ordre "Le coup d'envoi est à 15 heures". Le 6 juin, c'était le débarquement.

Devenu "colonne rapide n° 6" des FFI d'Auvergne et ayant doublé puis triplé ses effectifs, le  Groupement Renaud est intégré le 1er septembre au dispositif d'assaut de Lyon.

Le 22 novembre 1944, il arrive à Toulouse pour prendre le commandement d'un groupe FFI, constitué à la libération par le commandant Marcel Doret, grande figure de l'aviation naissante, avec l'aide de navigants toulousains (pilotes, observateurs, chasseurs).

Thollon est convoqué par le service du personnel qui l'informe de son affectation aux sports aériens.

Furieux, il intervient directement auprès du général Bouscat qui obtient sa mutation comme adjoint au commandant de la 6ème escadre.

En mai 1946, il arrive à la 3ème escadre en Allemagne comme adjoint, puis il en est nommé commandant en décembre 1946.

Malheureusement, le 24 février 1948, Robert THOLLON fait une chute lors d'un séjour en haute montagne et est tué sur le coup.

Le Bulletin de Liaison n° 8 de l'AJM comporte divers témoignages rendant hommage à Robert THOLLON.



TOURRES Pierre

 Pierre TOURRES est né le 30 décembre 1911 à Tassin-la-Demi-Lune (69)

Il est Adjudant, pilote au Groupe Bombardement ll/31.

Le 29 mai 1940 il est à bord du LeO 451 n° 128. L'avion est abattu à Cahon-Gouy (80) par la DCA, moteur droit et réservoir en flammes. Après avoir évacué en parachute, il reste accroché à un arbre. Le corps est retrouvé le 20 juillet 1940.

Croix de guerre avec palme et Citation à l’ordre de l'Armée Aérienne à titre posthume.



TROUILLARD Roger Jacques Albert

Le Capitaine Roger TROUILLARD est né le 10 mai 1909 à Saint-Maur (Seine). Il fait partie de la Promotion 1927 à l’école des Arts et Métiers.

Capitaine comman­dant la 5ème escadrille du GC III/3, il abat deux Heinkel 111 le 12 mai 1940

Il trouve une mort glorieuse à Etten (Hollande) un jour plus tard, le 13 mai 1940 en s'écrasant volontairement avec son Morane Saulnier 406 sur l'avion ennemi.

L'avion du Capitaine TROUILLARD portait, écrit en grand, sa devise personnelle : "Je ne trouille  que de nom !".

Il est titulaire de  la Croix de guerre avec palme, 2 victoires homologuées contre des Heinkel-111


VAGNOT Louis Joseph

Louis, Joseph VAGNOT, est né le 20 octobre 1916 à Grenoble. Il s'engage pour 3 ans à la B.A. 105 de Lyon le 26 août 1935, passe son brevet de pilote et participe à la campagne de 1939-40 à la 4ème Escadre de chasse, stationnée à Chartres. 

Nommé sergent-chef en avril 1940, il décède en service aérien commandé le 12 juillet 1941 à SALON de PROVENCE.


VEDRINES Jules

Jules VEDRINES, est né à St-Denis le 21 décembre 1881. 

D'abord mécanicien, il devient pilote en 1910. Commence pour lui une période très active, participant à toutes les compétitions aériennes du moment. 

Il gagne la Coupe Gordon-Benett, aux Etats-Unis en 1912, à 167,800 Km/h de moyenne. ll avait battu le record du monde de vitesse à sept reprises en 1912.

Il rejoint l'aviation militaire en août 1914. Après un passage à la N 3, il devient avec son monoplan qu'il avait baptisé "la Vache", le spécialiste des missions spéciales. Il déposa sept agents dans les lignes ennemies et en rechercha trois. 

Le 19 janvier 1919, il accomplit l'exploit de se poser sur le toit des Galeries Lafayette à Paris.

VEDRINES est mort à la suite d'un accident, le 21 avril 1919, à St-Rambert-d'Albon, dans la Drôme alors qu'il tentait le raid Paris-Rome sans escale. 


VEYSSET Robert

Le Volontaire Robert VEYSSET est né le 24 janvier 1920. 

Venu de Saint-Bon (Dauphiné), mobilisé le 3 juin 1940, il fait partie des premiers volontaires qui rejoignirent J. M. à sa création.

Il est mort le 16 janvier 1941, alors qu'il effectuait un stage de ski à Chaillol, emporté par une avalanche.



VIGNES Bertrand

WILLIAME Robert

Robert WILLIAME, né le 24 février 1911 à Saint Martin les Boulogne (Pas de Calais), entre dans l'Armée de l'Air en 1932.

Après être sorti de St-Cyr, il est versé le 1er octobre 1933, comme lieutenant à l'Escadrille des Cigognes dont il prend le commande­ment le 11 septembre 1937, jour anniversaire de la mort de Guynemer.

Il fait toute la campagne de 1939/40 et est abattu 4 fois en combat aérien, détruisant lui-même neuf appareils ennemis dont 6 dans la seule journée du 8 juin 1940.