Groupement Dauphiné

Chef de groupement :  Chef RIPERT puis Chef TRUTAT

C’est l’un des premiers Groupements créé par Jeunesse et Montagne en 1940 qui installe son PC à St-Bonnet-en-Champsaur.

Du Groupement dépendent :

- le "Centre bas" qui s'installe à Gap et qui prend le nom de Centre Tacquard : c'est le "Centre de service",

- le Centre de Chezelle à St-Bonnet,

- le Centre de la Herverie à St-Etienne-en-Dévoluy,

- le Centre Pasteau à Ancelle

- le Centre Hertaut à St-Firmin, déplacé des Pyrénées vers les Alpes en mai 1943.

Ce déplacement entraîne le départ du PC de St-Bonnet pour GAP, afin de former un corps géographiquement homogène avec le Centre Tacquard.

A cette date, le Groupement compte un effectif de 800 hommes.

Le 20 juillet 1943 à St-Bonnet, à lieu la passation de commandement du Chef RIPERT qui cède la place au Chef TRUTAT. La cérémonie se passe sur le tertre du Centre de Chezelles en présence du Commissaire-Chef.

A cette occasion, le tout nouveau drapeau de Jeunesse et Montagne est présenté aux Cadres et Volontaires. Il est remis à la garde du Groupement pour un an.

CENTRE DE SAINT JULIEN puis CENTRE DE CHEZELLES

Chef de Centre : Chef De CHEZELLES puis Chef CARREL

C'est un des plus anciens Centre de JM. Il a été fondé par le Chef RIPERT en décembre 1940 au moment de l'ouverture du Centre Ecole de Chaillol. 

Appelé Centre de St-Julien, il est commandé par le Chef De CHEZELLES jusqu'à la mutation de ce dernier dans l'aviation en juin 1941, (le Centre sera baptisé De CHEZELLES peu après la mort de ce dernier), le Chef CARREL lui succède.

Fin 1942, une équipe prépare l'installation du nouveau PC au "Pavillon" près de St-Bonnet. Les autres équipes, très dispersées, sont éparpillées entre Molines-les-Infournas, les Combettes (Chef BARGUIN) les Reculas, Sebegrasse, Chaillolet (Chef H. BONNET) et Buissard (Chef de LANNURIEN), Sabeyrannes (Chef BESSET) et Chantaussel (Chef BAISLE).

L'activité montagne est très développée au centre. C'est ainsi qu'une équipe de Chaillol, forte de 11 membres, sous la conduite d'Honoré BONNET, participe à un raid de plus de 200 km, qui la mène du 22 au 29 mars 1943 à Auron dans les Alpes-Maritimes. L'aller et retour à ski fait passer les jeunes par Embrun, le col du Parpaillon (2632), Jausiers et le col de Pelousette. Accompli d'un bout à l'autre sous la pluie et la neige, ce raid démontre les capacités d'un groupe entraîné. D'autres raids suivront durant cette même année 1943.

Le 12 novembre 1943, le Centre rejoint sa nouvelle affectation à l'A.I.A. de Lyon Villeurbanne et s'installe dans l'usine. Là, les Volontaires sont employés selon leurs compétences sous la direction d'ouvriers spécialisés. Auparavant, le chef de Centre CARREL avait envoyé en détachement précurseur l'Equipe de Besse, bientôt suivi des 220 jeunes qui constituent le Centre.

Les premiers jours sont consacrés à l'installation des équipes et l'aménagement des locaux. Tout de suite les jeunes se mettent au travail, la plupart sont déjà des spécialistes et quelques-uns retrouvent même leur ancienne maison. Les autres sont affectés comme manoeuvres aux divers services ; dix jeunes constitueront l'équipe de servitude du Centre.

Le 24 décembre, 84 jeunes sont déplacés à lrigny, à une vingtaine de km de Lyon et sont soumis à des conditions de vie très difficiles, au point de les faire revenir à Villeurbanne le 31 janvier 1944. A cette date, une autre décision est venue perturber la vie du Centre, 35 jeunes seulement doivent rester à Lyon, les autres partent pour Limoges ce qui deviendra effectif le 2 février pour une cinquantaine de jeunes.

                   Equipe Plantegenet

Chef d'Equipe : RAVOIRE puis P. BESSET à partir d'avril 1942. 

Instructeur Alpin J. GARAVET, puis J. CATELAN.

L'équipe est implantée dans le hameau des lnfournas-Bas, en pleine montagne; à quelques kilomètres de St-Bonnet, elle loge dans le presbytère de l'église.

Début novembre 1943, l'équipe est dissoute et les volontaires envoyés travailler dans les A.I.A., en particulier à Pont-du-Château.

                     Equipe de Chantaussel

Chef d'Equipe : BEAUMONT (1941) puis BAISLE à compter du 1er mai 1942.

Moniteur Alpin : G. BLANCHARD.

La première équipe est constituée en juillet 1941, libérée en mars 1942, d'autres se succéderont à Chantaussel. L'équipe loge dans une demeure, mi-ferme, mi-chalet au lieu-dit "Chantaussel" entre St-Bonnet et St-Michel-de-Chaillol sur la D 43, lieu-dit qui va lui donner son patronyme. 

Les activités restent essentiellement sportives avec les courses en montagne, mais également laborieuses avec une importante coupe de bois à Chaudun; village abandonné à 16 km du col Bayard.

La première équipe participe, sous la conduite du Chef BEAUMONT, à la construction du refuge du Temple-Ecrins en Oisans.

Fin 1943, l'équipe est mise a la disposition des A.I.A. et part travailler dans une usine, à Villeurbanne près de Lyon. Arrivée relativement groupée, des démêlés avec les autorités allemandes et la Gestapo en particulier, vont entraîner l'éclatement de l'équipe. Une partie est dirigée a Montluçon dans l'usine Gnôme-et-Rhône. Le bombardement inopiné de cette usine ramène tout le groupe a Lyon où il va rester environ un mois avant d'être de nouveau déplacé sur l'Arsenal de fabrication d'obus de Oullins. L'autre partie de l'équipe est dirigée sur Clermont-Ferrand et Bourges. La dissolution de fait intervient en février 1944.

             Groupe de Molines

Chef de Groupe : RAVOIRE, puis BUCHET à partir de juillet 1943. 

Instructeur Alpin : Lucien BOUTTERET.

La vallée de Molines s'étend sur 4 a 5 kms, du village de La-Motte-en-Champsaur au cul-de-sac de la vallée, butant sur les pieds du Vieux-Chaillol (3123 m). 

C'est dans la vallée étroite et sauvage de Molines que s'implante en 1941 l'équipe de JM. Elle occupe de vieilles demeures, abandonnées par leurs habitants, qu'il faut restaurer, et une ancienne école qui sert pour le logement.

La vie y est difficile car l'isolement est complet bien que 3 familles vivent encore dans le village. Les courses en montagne, le forestage restent parmi les activités principales. En mai 1942, rejoint par l'Equipe Madier, le Groupe de Molines va assurer la construction d'une centrale électrique avant I'hiver (centrale qui est toujours entretenue de nos jours). Elle permet aux Volontaires et aux quelques habitants du village d'avoir l'électricité.

En 1943, le groupe entreprend la construction d'une "piscine" sorte de bassin de 10 m x 4 m aménagé dans le rez-de-chaussée de ce qui fut une maison. L'eau est captée dans le torrent tout proche et déviée dans des canalisations faites d'écorces et de tôles à 1300 m d'altitude. La température de l'eau atteint 4 degrés en plein été.

A la fin de l'été 1943, des Volontaires du groupe, sous la conduite du Chef BOUTERET, accomplis­sent un raid qui laisse encore rêveur transposé dans notre époque actuelle : 15 jours de raid, 13 vallées traversées, 28.000 mètres de dénivelé, avec un seul jour de repos et des chaussures qui baillent à la fin du séjour.

Peu de temps après, les jeunes sont envoyés travailler en usines et seuls quelques cadres resteront à Molines pour y passer l'hiver. Au printemps 1944, un détachement allemand procède à I'arrestation du Chef BUCHET et de quelques jeunes de La Motte et des environs. (Evadé, le sergent BUCHET est tué le 21 février 1945, à la tête de son groupe alors qu'il appartenait au 15 ème B.C.A.

                     Equipe Beran

Chef d'Equipe :  BERAN

                     Equipe Madier

Chef d'Equipe :  BARGAIN

L'équipe est installée aux Combettes où elle pratique I'abattage.

En mai 1942, l'équipe se déplace à Molines où elle va participer, dans des conditions très difficiles, à la construction de la centrale électrique. Elle s'installe également avec l'Equipe Beran dans I'ancienne école désaffectée qui avait été aménagée par les Auberges de la Jeunesse. En dehors des heures passées sur le chantier de la centrale, de l'activité montagne, l'équipe travaille la terre pour améliorer I'ordinaire.

Du 23 août 1943 au 14 septembre, l'équipe participe, avec tout le Centre de Chézelles, aux vendanges, à Coursan dans I'Aude.

             Groupe ZWINGELSTEIN

Chef de Groupe : 

Instructeur Alpin : 

Robert AZENA -André BANNIARD - André BERNARD - Raymond BLAMON - Raymond CHAIX - Louis CRAMPE - Adolphe DELTRIEU - Jean DESREMEAUX - Jacques GOUD - Louis SAQUET - Joseph SEONNET - Claude LAPORTE


CENTRE DE LA HERVERIE

Chef de Centre : Chef Pierre THOLLON (frère de Robert THOLLON du Centre-Ecole), puis Chef LENINGER en août 1942, 

Partout, des falaises : un mur presque ininterrompu isole le Dévoluy et sa vallée du reste du monde. Falaises verticales, déchiquetées, véritables forteresses dont les ruines dominent, sous la lumière crue d'un ciel déjà méditerranéen, le site le plus âpre des Préalpes : l'Obiou, le Pic de Bure, le Grand-Ferrand, Prorel, dans les proches 3000 m jalonnent ce verrou puissant.

Peu de routes, peu de cols. L'homme a réussi à passer quand même, en suivant les gorges de la Souloise qui en dévale, ou bien en utilisant les défauts de cette cuirasse, les col du Noyer ou du Festre.

Le 13 avril 1941 un événement vient ranimer la vie et l'espérance dans une région désertée de ses habitants : l'arrivée à Saint-Etienne-en-Devoluy du Centre de la Herverie. Le Centre avait été créé en septembre 1940 à La Morte, au dessus de Vizille, en Isère, par le Chef DA. Cet emplacement se révélant inadapté aux buts fixés par le Groupement, le déplacement fut envisagé dans le Dévoluy, massif des Préalpes coincé entre le Vercors, le massif du Pelvoux et les hauteurs du Gapençais. 

Le Centre apporte un peu de vie dans une région désolée et sauvage.

Le chef Ripert, chef du Groupement "Dauphiné" décida de surmonter toutes les difficultés que posait l'installation en Dévoluy : on construirait sans délai, dès 1941, dans ce pays trop pauvre pour pouvoir offrir un logement à deux cents nouveaux habitants. On relèverait des ruines où l'on bâtirait.

L'été et I'automne 1941 voient la construction de plusieurs chalets en dur, aux Pins, au Pré, à St-Etienne, et à I'Enclus où le premier détachement s'était instalé en arrivant dans le Dévoluy, le 3 mai 1941.

Avant le dur hiver dévoluard 1942, i1 faudrait avoir, par un opiniâtre effort de bâtisseurs, gagné droit de cité parmi les Montagnards.

 Le PC du Centre comprenait trois ou quatre locaux loués pour les services (administration, santé, mulet), popote au restaurent
« Chez Chaillol ».

La Herverie va devenir un des centres les plus montagnards de JM. C'est ainsi que le 15 mai, dans I'Oisans, un raid hors du commun va être réalisé par 11 Chefs et Volontaires. Ceux-ci font l'ascension à skis, en 15 jours seulement, de 18 sommets dont 9 au-dessus de 3.000 mètres, comptant 22.000 mètres de dénivelés dans chaque sens, en 116 heures de marche. Les Rouies (3.589), les Bans (3.669), les Boeufs-Rouges (3.515), le Dôme-de-Neige (4.015), et la barre des Ecrins (4.1 02), Neige-Cordier (3.618), les Agneaux (3.663), Roche-Faurio (3.600), le Pelvoux (3.946), sont les principaux sommets atteints par cette extraordinaire caravane.

Au cours de ce raid, deux premières sont réalisées :

-  l'ascension par les Chefs LEININGER et CHAUD d'une pointe vierge des Boeufs-Rouges qu'ils dénomment TOUR de la HERVERIE, immortalisant ainsi l'insigne de leur Centre ;

-  la traversée a ski du Pelvoux avec descente du Glacier des Violettes, exploit unique dans les annales de l'alpinisme dauphinois.

Le lendemain, ces montagnards infatigables s'offrent le luxe de terminer leur raid par une étape de plus de 80 km, de St Antoine-de-Pelvoux à St-Etienne-en-Dévoluy, par les cols de I'Aup-Martin, de Ia Cavale et du Noyer

En 1942, l'équipe Romatet, sous le commandement d’André Huguenot chef d'équipe, assuma la construction du cinquième chalet sur un terre-plein, au-dessus de l’hôtel-restaurant "Chez Chaillol", sur la route du col du Noyer. Laurent Cretton et Clément Hugon, étaient les instructeurs alpins, Antoine Robert, le moniteur artisanal.

Le nouveau chef de centre Raymond Leininger prenait la succession de Pierre Thollon, en août 1942, héritait de lui et de son fidèle adjoint de Casabianca qui restait solide au poste qu'il avait largement contribué à assurer, ce second programme de construction débuté en fin de printemps 1942, déjà bien avancé...

Durant l'été 1943, les Chefs LEININGER, MALIPIER, CHAUD et BASTIEN, réalisent encore la "première" de Ia face nord-est du Pic de Bure qui domine les chalets où logent les volontaires.

On avait vu grand. Le Dévoluy, grâce à ces bâtisseurs, était devenu ce qu'il fut en 1943 : le centre d'une vie nouvelle, hautement formatrice des valeurs humaines.

Le Centre se compose des Groupes STEUNOU (Chef MALIPIER), TOURRES (Chef de PREMOREL), DAGNAUX et de l'Equipe ROMATET (Chef FARAUD). Tous les Volontaires sont logés dans des chalets en dur construits par eux-mêmes entre 1941 et 1942.

Fin 1943, le Centre est à court d'effectifs après la libération des jeunes et le déplacement d'une équipe à Toulouse. Les départs en usine vont entraîner peu à peu la dissolution du Centre.


             Groupe Dagnaux

Chef de Groupe : André CARDOT.

Le Groupe est installé aux Prés, à St-Etienne-en-Dévoluy, dans des chalets construits par les volontaires, et à l'Enclus qui servait de centre d'escalade. 

Le Groupe est composé de deux équipes com­mandées par les Chefs LIGNON et BESCOND.

                      Equipe 1

Chef d'Equipe : LIGNON

                      Equipe 2

Chef d'Equipe : BESCOND

             Groupe Steunou

Chef de groupe :  MALIPIER

             Groupe Tourres

             Chef de Groupe  de PREMOREL puis JEANVOINE en 1943.

                      Equipe Tourres

Chef d'Equipe : MATUSSIERE

Chef de Patrouille 1 : Jacques THOMAS

BERROYER Achille - BERTHEMY Jacques - DONNADIEU  Jean Léon - DUBOIS René - FERIE - GAMBOTTI PIerre - JEANVOINE  Pierre - LEBON Jacques - PY Maurice - REAU Robert - VIENNEY - VIRY Jean-Marie.

Chef de Patrouille 2 : Louis MALIPIER

BERGIER Gaston - BRACHET - CALANDRE Charles - FOUNDS Elie - FRADET Paul - GUILLAUMOND Marcel - LEROY Louis - TERREAUX André - THOMASSIAN Saribeck - VALENTIN Georges.

Voir le Livre de Bord

                      Equipe Morel

Chef d'équipe : JEANVOINE puis AUBRIOT EN 1943

Moniteur Alpin : Charles GERMAIN.

Devise : "Tenir son rang".

L'équipe s'installe sous la tente au printemps 1941 au lieu-dit de l'Enclus, et entreprend la construction de son propre chalet, à l'immitation des autres équipes du Centre. A la Noël 1941, l'équipe voit l'aboutissement de ses efforts et peut s'installer dans le bâtiment qui vient d'être terminé.

L'équipe partage son temps entre les activités alpines et la coupe de bois. C'est ainsi que l'été 1942 voit les jeunes sur la coupe de Cordéac. 

Par la suite, à l'automne 1942 et au printemps 1943, une coupe est entreprise à Méreuil, entre Vignes et Sisteron dans les Hautes-Alpes, où le Centre possède un groupe affecté à l'exploitation d'une coupe. Une autre coupe sera conduite à l'automne 1943 au col de Chabandtes près du col Bayard.

L'équipe se disloque fin 1943, certain jeunes pris par le S.T.O., tandis que d'autres partent travailler à St Astier en Dordogne dans les A.I.A.

Durant l'année 1943, le Chef JEANVOINE a remplace le Chef de PREMOREL à la tête du groupe. C'est le Chef AUBRIOT qui le remplace à la tête de l'Equipe MOREL.

                     Equipe Romatet

Chef d'équipe : FARAUD

Le groupe de rattachement n'est pas identifié.


CENTRE DE PASTEAU ou CENTRE D'ANCELLE

Chef de Centre : H. CONSTANT puis LANNURIEN en décembre 1943

Instructeurs Alpins : MOLLIER - FONTAINE - PASQUIER.

Ce centre est créé en avril 1941 par le Chef CONSTANT. Dominant la vallée d'Orcières, la petite localité d'Ancelle a été choisie pour son esprit d'ouverture dans une région particulièrement pauvre et repliée sur elle-même. Le maire fournit les premiers logements et la première équipe s'installe dans les locaux de l'école communale, au centre du village. Une deuxième équipe s'installe dans le presbytère désaffecté, "le château d'Ancelle" et d'autres occupent les Faix, Montreviol, Moissières.

En fin d'année 1941, une grosse équipe sous les ordres des Chefs DUPUY et MINSTER, occupe dans le hameau des Tourengs d'Orcières une ancienne fruitière qui avait été transformée en auberge de la jeunesse à la veille des hostilités. C'est ainsi que se constitue l'Equipe Huntziger sous l'autorité du Chef DUPUY, tandis qu'une autre partie ira s'installer un peu plus tard à Pont-Perron, à l'entrée du vallon d'Aznichard. 

L'Equipe Huntziger sera être débaptisée par la suite, après la découverte des activités de résistance du Général, et prendre le nom de Equipe de Laubier (Commandant d'Aviation mort en combat aérien en 1940). Cette équipe n'aura pas d'insigne distinctif. 

Les moyens administratifs du Centre trouvent refuge dans une humble résidence secondaire, bénéficiant d'une vaste cave pour le stockage des vivres et d'un grenier sans humidité pour abriter le matériel et l'habillement. 

Les cadres, moniteurs alpins et agents logent chez l'habitant, participant ainsi à l'intégration de JM dans la population.

Malgré toutes ces installations, les courses en montagne vont bon train, avec coupes de bois pour préparer l'hiver et travaux champêtres. Le premier hiver sera consacré au ski et les travaux d'équipe : chants, expression théâtrale, etc.

Dès l'été 1942, l'ensemble du Centre se transforme en un vaste chantier supervisé par Charles HERIDES, pour la construction de quatre maisons en dur adaptées à la vie d'équipe. Extraction du sable et des pierres dans le torrent voisin, fabrication des moellons, travaux de terrassement sont entrecoupés de courses en montagne et coupe de bois.

En mars 1943 le Centre se distingue brillamment aux championnats de skis de JM en terminant premier. Malheureusement, le deuxième semestre va voir les premiers départs pour le STO. En décembre 1943, le chef CONSTANT appelé à d'autres fonctions est remplacé par le chef de LANNURIEN. C'est à ce dernier que reviendra le triste privilège, début 1944, d'abandonner les chalets* qu'ils allaient pouvoir enfin occuper... pour les carrières souterraines de Saint-Astier, en Dordogne.

             Groupe Mermoud

Crée en novembre 1942, le Groupe Mermoud est un groupe d'entraînement et de compétition de ski chargé de représenter JM dans toutes les grandes épreuves officielles. 

Il dépend de la Section "Education-Bureau Montagne" à la direction générale de Grenoble, sous l'autorité du Chef ROUILLON et il est rattaché administrativement au Groupement Dauphiné.

Les meilleurs éléments sont sélectionnés puis entraînés en vue de la compétition : après sélection, une cinquantaine de jeunes sont gardés dans le groupe pour se préparer pour les jeux. La période d'hiver terminée, les volontaires retournent dans leur centre d'origine. Une Equipe de renfort de 16 Volontaires assure à l'origine les services communs, mais elle est dissoute à la fin de décembre 1942 et les deux équipes de Volontaires à l'entraînement fournissent à partir de ce moment les hommes nécessaires. Installé dans le village du Bez au nord de Briançon.

En 1942/43 son encadrement est assuré par des chefs et guides de haute-montagne aux noms bien connus encore aujourd'hui, comme CHAPPAZ, GUENOT (chef de la 1ère Equipe), OLLIER, (chef de l'équipe n° 2) RICHARD, WEILBACHER, mais aussi des noms prestigieux comme COHENDOZ, MICHAUD, NOVEL, CLOT-GAUDARD et d'autres. 

Fin 1943, après le départ de JM dans les Ateliers, le Centre sert de camp d'hiver au profit des requis et civils travaillant dans les A.I.A. Des stages sont organisés, qui regroupent une dizaine de volontaires et initient les jeunes à la pratique du ski. Sous la pression des événements, l'esprit a changé et il s'agira en fait, plus de stages de détente que d'une véritable instruction.

                      Equipe 1

Chef d'Equipe : GUENOT

                      Equipe 2

Chef d'Equipe : OLLIER

CENTRE HERTAUT

Chef de Centre :

Instructeurs Alpins : 

Le  Centre Hertaut à St-Firmin est  déplacé des Pyrénées vers les Alpes en mai 1943.

             Groupe du SECHIER

Chef de groupe : 

Victor SOULIER - Jean VACHON - André LAGIER - André BLAVY - Serge PAPOCCHIA - Claude MAINARD